Oh que c’est bien beau d’avoir son diplome, de jeter son bonnet et de crier victoire après ce long périple. Mais ce qui est encore plus beau, c’est de décrocher un job mais fort malheureusement le long process de la maternelle à la fin du cycle universitaire s’arrête là pour un grand nombre de jeunes étudiants guinéens, qu’on appelle des diplômés sans emploi.
Des diplômés qui font du thé dans le quartier sans perspective, des diplômés qui ne savent pas faire un cv à plus forte raison chercher un emploi, des diplômés désespérés qui ne savent plus à quel saint se vouer. Tout ça pour ça ? Toutes ces années de tracasserie et de galère ? C’est désolant.
Pour ceux les plus coriaces, il s’agira de se réorienter, d’entreprendre ou de faire des formations supplémentaires pour espérer une nouvelle chance mais jusqu’à quand ?
Pour les jeunes guinéens d’ailleurs, devenir commerciaux est devenu l’alternative même si leur formation n’a aucun lien. Chacun se cherche et se bat pour avoir ne serait-ce qu’un stage. Cette étape étant également très difficile au point où les jeunes en panique prennent tout ce qui leur tombe sous la main au point de s’éloigner de leur formation professionnelle…
Sur cette problématique,il faut d’abord indexer le système éducatif du début à la fin mais aussi les filières à l’université qui ne sont pas adaptées aux débouchés du marché… On est dans un pays en chantier alors que les filières les plus prisées sont le droit, l’économie, le droit international, les sciences politiques et j’en passe. Les formations professionnelles sont complètement mises à l’écart car elles ne sont pas valorisées comme l’a dit le ministre Alpha Bacar,je cite « il faut rendre la formation professionnelle sexy ».
Au delà de tout cela, il faut impérativement préparer les jeunes à la recherche de l’emploi…En définitive, chers diplômés sans emploi, vous êtes victimes de ce grand système pourri mais aussi de vous mêmes très souvent…
