Vœux de nouvel AN : le président de la LDRG, Mamadou Oury Diallo dresse le bilan du CNRD et fait des propositions concrètes

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A l’occasion du nouvel An, le président de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée (LDRG) a fait le bilan du CNRD dont à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya depuis le 5 septembre 2021. Pour Mamadou Oury Diallo, après plus d’un an de gestion du pays par la junte militaire, les Guinéens peuvent encore espérer de voir leur pays sortir de l’ornière avec le concours de tous.

Le jeune président estime que le bilan est globalement concret et qu’il faudra capitaliser avec des propositions concrètes faites par son parti.

Lisez le discours de Mamadou Oury Diallo, Président de la LDRG :

Guinéennes et Guinéens,

Mes très chers compatriotes,

Tout d’abord, en ce nouvel an 2023, au nom de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée (LDRG), je tiens à adresser à chacune et chacun d’entre vous, ainsi qu’à vos proches, mes meilleurs vœux de santé, bonheur, joie, prospérité, amour et paix.

L’orée d’une nouvelle année est l’occasion de jeter un bref regard sur l’année écoulée et de se projeter sur la nouvelle année. L’année 2022 fut une année complète de réformes structurelles majeurs pour la Guinée. Il y a eu des avancées marquantes sur chacune des Cinq (5) Orientations Stratégiques de la transition annoncées aux lendemains du 5 septembre 2021 par le Colonel Mamadi DOUMBOUYA et le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) :

La Refondation de l’État : englobe la moralisation de la vie publique, la réforme de l’Administration publique et la restauration de l’autorité de l’État :

En matière de réforme de l’Administration publique: tout au long de l’année 2022, nous avons observé une continuation dans l’engagement du Gouvernement à épurer le fichier de la fonction publique centrale et locale, et à qualifier les fonctionnaires de l’État. Il en résulte des économies de 34 milliards GNF par mois. Nous avons également observé la mise en place progressive du Conseil d’Administration des différents établissements publics. Cela contribuera à une meilleure gestion de ces entités.

Pour l’année 2023, non seulement nous encourageons le Chef de l’État, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, et son Ministre de la Fonction Publique à continuer ce travail complexe d’épuration du fichier de la fonction publique, mais aussi, à se rassurer que toutes les nouvelles recrues de la fonction publique guinéenne (y compris au sein de nos forces armées) possèdent des compétences en adéquation avec la vision du CNRD d’une fonction publique moderne, patriote et efficace. À cet effet, il serait utile que la plateforme Servir224 soit actualisée et utilisée à bon escient par la Présidence de la République et le Ministère de la Fonction Publique afin de dénicher toutes les compétences capables de faire monter en puissance les capacités techniques de la fonction publique Guinéenne. De même, nous formulons les vœux qu’au cours de l’année 2023, le Chef de l’État, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, appui sur l’accélérateur concernant la décentralisation et la gouvernance locale. Il faut absolument rendre opérationnelle nos collectivités décentralisées avant la fin de la transition car c’est à ce niveau que commence le développement d’un pays. Rendre opérationnelle les collectivités décentralisées consiste, non seulement à intéresser les populations locales à la gestion de leur localité, mais aussi, à définir des objectifs annuels à atteindre pour chaque collectivité tout en récompensant les collectivités les mieux gérées à la fin de chaque année. Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) est déjà à pied d’œuvre sur cette réforme, il mérite un soutien accru en ce sens.

En matière de restauration de l’autorité de l’État: tout au long de l’année 2022, des efforts historiques ont été employé par le Président de la République. L’autorité de l’État signifie la capacité de l’État à faire respecter la loi sur l’ensemble du territoire national. Pour ce faire, certes une Armée et une Police professionnelles et bien équipées sont nécessaires, mais surtout la Justice. Ces dernières décennies nous avons surtout connu des régimes cherchant à imposer l’autorité de l’État par la brutalité. Ça n’a jamais fonctionné et cela ne fonctionnera jamais. Cependant, au cours de l’année 2022, nous avons observé des actes de nature à véritablement imposer le respect de l’État : d’abord, le fait de toujours mettre de l’avant les procédures judiciaires en lieu et place de « la loi du plus fort » pour régler les différends; ensuite, le fait d’inculper et traduire devant la justice des acteurs qui autrefois semblaient intouchables; et finalement, et ceci est un coup de maître du Chef de l’État, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, le fait d’ouvrir le procès des Crimes contre l’humanité de Septembre 2009. Cet acte courageux du Président de la République restera dans l’histoire comme un cas d’école, mais surtout, il aura des répercussions positives considérables sur toutes les juridictions supérieures et inférieures en Guinée, renforçant ainsi davantage l’État de droit et l’autorité de l’État. Dans cette œuvre de restauration de l’autorité de l’État, le Président de la République est assisté d’un Ministre de la Justice capable de relever ce défi et d’accompagner de manière très pédagogique le changement de paradigme de nos populations.

Pour l’année 2023, concernant la restauration de l’autorité de l’État, nous invitons le Chef de l’État, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, à ne pas lésiner sur les ressources nécessaires pour la professionnalisation et la modernisation de nos forces armées, de notre police nationale, et de nos magistrats. Nous souhaitons que les moyens et les ressources soient mis à la disposition du Ministère de la Justice pour élucider plus rapidement tous les dossiers en attente de jugement. Nous invitons le Ministre de la Justice et l’ensemble des magistrats à ne pas négliger les efforts de pédagogie sur chaque décision de justice. Finalement, nous invitons l’ensemble des populations à ne pas perdre patience. Le temps de la justice est un temps long. Le temps de la justice n’est pas celui de la politique.

En matière de moralisation de la vie publique : tout au long de l’année 2022, nous avons observé avec une grande satisfaction la poursuite sans relâche des actions anti-corruption par le Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA. Sans aucune distinction d’origine sociale, économique, politique ou ethnique, les actions anti-corruption se sont attaquées à tous les acteurs impliqués dans des malversations financières. Comme il fallait s’y attendre, le diagnostic fait le 18 novembre 2022 par l’Agent judiciaire de l’État est très amer : grâce à l’abnégation du procureur de la Cours de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) depuis sa mise en place, l’État Guinéen a engagé des poursuites contre les prédateurs économiques pour un montant total de $760 millions USD. À ce jour, nous n’avons pu récupérer que 1% de ce montant.

 Dans son discours de nouvel an 2023, le Président de la République a promis de redoubler d’effort en matière de moralisation de la vie publique pour l’année 2023. Nous le soutenons et l’encourageons à ne jamais fléchir dans ce sens : c’est seulement à ce prix que nos populations connaîtront le bien-être qu’elles méritent. De même, pour l’année 2023, nous invitons le Ministre de la Justice à déjà rendre opérationnelle l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) afin que tous les centimes détournés, augmenté des dommages et intérêts, reviennent intégralement au Trésor Public National. De même, nous invitons le Chef de l’État à donner des objectifs précis à l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) en matière de formation, sensibilisation, prévention, et lutte contre le phénomène de la corruption dans notre pays.

Le Redressement : englobe la rupture par rapport aux pratiques anciennes, la transparence dans la Gouvernance, et les réformes socioéconomiques urgentes :

En matière de rupture et de transparence dans la Gouvernance : tout au long de l’année 2022, des actes importants ont été posé. Tout d’abord, le principe qui veut que tout agent de l’État impliqué dans des affaires de malversations financières soit démis de ses fonctions jusqu’au prononcement de la justice a été scrupuleusement respecté par le Chef de l’État, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA. Des conseillers locaux, des hauts cadres et des ministres ont été démis de leur fonction pour faire face à la justice. Puis, il a été institué par le Président de la République le principe de l’audit annuel de tous les marchés publics attribués par l’État. Finalement, il a été instauré l’obligation pour chaque membre du Gouvernement de communiquer publiquement dans les médias afin de justifier l’utilisation du budget alloué à son département. Ce sont là des pratiques de gouvernance en totale rupture avec ce que nous avons connu par le passé.

 Pour l’année 2023, non seulement nous encourageons le Chef de l’État à continuer sans relâche à appliquer ces mêmes principes, mais de plus, nous suggérons l’initiation de nouvelles pratiques ; notamment :

L’obligation pour les élus locaux d’impliquer ouvertement les populations de leur localité dans l’élaboration du budget de la collectivité ;

la création dans chaque collectivité locale de « comités citoyens » qui veilleront au respect des principes de transparence dans la gestion du budget de leur localité et recueilleront les plaintes des populations locales par rapport aux affaires de corruption; et le « Système de contrôle par les citoyens » qui consiste en l’obligation faite aux ministres des Finances et du Budget, à chaque fois qu’ils débloquent de l’argent pour un projet d’envergure, d’informer immédiatement tous les médias et le Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC) sur les montants en jeux, de publier des maquettes des travaux à réaliser (école, hôpital, route, etc.), et d’annoncer les délais prévus pour la réalisation de ces projets.

Non seulement l’initiation de ces nouvelles pratiques au cours de l’année 2023 constituera une rupture par rapport aux pratiques anciennes, mais de plus, elles permettront de considérablement améliorer l’efficacité des dépenses publiques.

En matière de réformes socioéconomiques urgentes : tout d’abord, il est important de bien comprendre que tout au long de l’année 2022, à cause de la pandémie de la COVID-19 et de la guerre Russo-Ukrainienne, la conjoncture internationale fut difficile partout dans le monde ; même dans les pays les plus développés. Dans ce contexte, sur le plan socioéconomique, le Gouvernement de Transition a su tenir le cap grâce encore une fois à la vigilance et la détermination du Chef de l’État. Sur le plan strictement macroéconomique, le 9 juin 2022 et le 22 décembre 2022, les services du Fonds Monétaire International (FMI) ont complété deux missions en Guinée. Quelles furent leurs conclusions :

Premièrement, ils ont observé une meilleure collecte des recettes publiques ;

Deuxièmement, ils ont observé le désendettement de l’État. En effet, tout au long de l’année 2022, le Gouvernement a remboursé plus de 3000 milliards GNF de dette intérieure ; et Troisièmement, ils ont observé une meilleure rationalisation des dépenses courantes.

Grâce à cette gestion rigoureuse sous l’impulsion du Président de la République, en plus du protocole d’accord réduisant les droits de douane pour des produits de première nécessité, malgré le contexte international très difficile, le Gouvernement a réussi à contenir relativement bien la cherté de la vie en Guinée. Par ailleurs, au cours de l’année 2022, le Gouvernement a réussi à faire redémarrer l’activité économique non-minière :

$10 millions ont été débloqué pour achever les travaux de l’hôpital Donka;

$75 millions ont été débloqué pour redémarrer les travaux des infrastructures routières dans le cadre des Partenariats Publics Privés (PPP) avec la Chine; et

$25 millions additionnels ont été débloqué pour financer spécifiquement des infrastructures routières en Moyenne Guinée.

Pour avoir réussi à injecter toutes ces sommes dans l’économie, malgré la crise internationale, la croissance économique en 2022 a été relativement inclusive. De même, sur le plan strictement social, des actions symboliques importantes ont été posé par le Gouvernement :

Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) a connu une augmentation de 25%;

Les primes et indemnités du personnel de la santé et de l’éducation ont été majorées de 25%;

Les primes de transport et de logement ont été augmenté de 15%;

L’allocation familiale des fonctionnaires a augmenté de 127%;

Les petites pensions perçues par les veuves et les orphelins ont été augmenté de 120%;

Les pensions intermédiaires ont été augmenté de 85%;

Les grandes pensions ont été augmenté de 50%; et

Les bourses d’études et d’entretiens des étudiants ont connu une revalorisation historique.

Il s’agit là d’une énumération assez sommaire des actions sociales engagées par le Président de la République au cours de l’année 2022, mais c’est une énumération très illustrative d’une vision nouvelle de la solidarité nationale qui consiste à pencher vers une meilleure redistribution de la richesse nationale.

 En matière de réformes socioéconomiques urgentes, au cours de l’année 2023, tout en maintenant les acquis de l’année 2022 en termes de gestion rigoureuse de l’économie, nous encourageons le Chef de l’État, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA :

À appuyer les Grands Projets, ainsi que les ministres des Finances et du Budget, pour l’amélioration de la capacité d’absorption de l’économie guinéenne. Depuis ces trente dernières années, la Guinée n’arrive toujours pas à utiliser la totalité des financements mis à sa disposition par les partenaires financiers internationaux. Cela, non seulement par manque de transparence dans l’allocation et la gestion des marchés publics, mais aussi, par le manque de compétences techniques capables d’élaborer des projets bancables, de les faire exécuter convenablement, et de produire des rapports fiables destinés aux partenaires financiers. Améliorer la capacité d’absorption de l’économie guinéenne devrait être une priorité au cours de l’année 2023;

À ne pas succomber à la « danse du ventre » de l’industrie minière. La nation entière fut témoin de la colère du Chef de l’État par rapport à l’iniquité des contrats miniers envers la Guinée. La nation entière fut également témoin de la détermination du Chef de l’État à sauvegarder les intérêts de la Guinée et à remettre le Mega Projet Simandou sur les rails. Et il est vrai que les mines représentent l’un des principaux leviers de développement pour la Guinée. D’ailleurs c’est le lieu de saluer les efforts du Ministre des Mines qui œuvre sans relâche pour redorer le blason du secteur minier guinéen. Cependant, il est très important en tout temps pour les décideurs de la Guinée, en premier lieu le Président de la République, d’être lucide sur la relativité de l’inclusivité d’une croissance économique tirée par l’exploitation minière. C’est-à-dire que lorsque le projet minier Simandou sera au maximum de ses activités d’exploitation, et qu’il viendra se rajouter à l’exploitation de la Bauxite, malgré tout l’écrasante majorité de la masse laborieuse du pays sera toujours dans l’économie non-minière : notamment l’agriculture, les BTP, les industries non-minières, l’entreprenariat et le commerce, et les télécommunications. De ce fait, la croissance économique la plus utile pour les populations guinéennes est la croissance non-minière. L’astuce consiste à faire en sorte que la croissance économique provenant des mines génère une croissance non-minière de plus en plus vigoureuse. Depuis les 30 dernières années aucun des gouvernements que la Guinée a connu n’a réussi à en arriver là. Cette période de transition est une opportunité à ne pas manquer;

À procéder à l’état des lieux du « système de protection sociale » de la Guinée. Il existe plusieurs programmes sociaux gouvernementaux et non-gouvernementaux en Guinée. À ces programmes sociaux existant, année après année, il vient se rajouter de nouvelles actions et de nouveaux projets sociaux. Nous sommes arrivés à un point où nous savons que toutes les sommes injectées aujourd’hui dans la protection sociale en Guinée devraient être suffisantes pour enrayer totalement l’extrême pauvreté et garantir l’accès à l’éducation et la santé à toutes nos populations. Mais nous n’en sommes pas encore arrivés à ce point parce que tout simplement, non seulement les initiatives sont individuelles et anarchiques, mais de plus, elles manquent de synergies. En procédant au cours de l’année 2023 à l’état des lieux du système de protection sociale, il en ressortira un plan d’action qui permettra au Président de la République de doter enfin la Guinée d’ici la fin de la transition d’un Système de protection sociale en ordre, efficace et efficient.

En mettant en œuvre ces nouvelles initiatives sur le plan socioéconomique au cours de l’année 2023, la Guinée se dotera d’une économie beaucoup plus diversifiée et d’une croissance socialement plus utile d’ici la fin de la transition.

Le Rassemblement : concerne la participation de toutes les composantes de la nation à la construction républicaine. Tout au long de l’année 2022 des actions concrètes ont également été posé dans ce sens. Les plus importantes furent :

La mise en place du Conseil National de la Transition (CNT) qui est une institution légitime de la transition composée de toutes couches socioprofessionnelles de la nation;

La tenue des Assises Nationales en Guinée et à l’extérieure de la Guinée a permis à notre nation à réapprendre à nous parler et à nous écouter à nouveau comme des compatriotes. Ce fut une formidable thérapie à laquelle j’ai moi-même pris part;

Au niveau de la gestion publique, sachant d’où nous venons, nous avons observé tout au long de l’année 2022 une volonté politique d’associer toutes les composantes de la nation dans la gestion du pays;

La volonté d’inclusion s’est également manifestée par la décision du Président de la République d’instituer le Conseil des Ministres tournant dans chacune des régions naturelles du pays; et

Finalement, la mise en place des cadres de « Concertation inclusif » et du « Dialogue Inter-guinéen inclusif », sont autant d’autres actes concrets qui illustrent la volonté de rassembler l’ensemble des voix de notre nation au cours de cette transition pour jeter ensemble les jalons de la Guinée de demain.

Cette vision d’inclusion du Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, et du CNRD est comme une bouée de sauvetage lancée par Dieu à notre nation au beau milieu de l’abîme; tellement les extrémistes de tous les bords avaient réussi ces dernières années à nous diviser.

Pour l’année 2023, nous encourageons le Président de la République, le Chef Suprême des armées, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, à continuer à être le Président de l’ensemble des Guinéennes et des Guinéens, de celles et ceux qui l’aiment comme de celles et ceux qui l’aiment moins, de celles et ceux qui sont d’accord avec lui comme de celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui; nous encourageons le Colonel Mamadi DOUMBOUYA à continuer, sans en faire une obsession, d’associer autant que possible l’ensembles des filles et fils de la nation à la gestion du pays.

Le Repositionnement : consiste en tous les efforts pour le retour de la Guinée dans le concert des nations. En ce sens, l’année 2022 fut également riche en actions concrètes sous l’impulsion d’une diplomatie intelligente :

La Guinée a maintenu ses engagements militaires dans toutes les missions de maintien de la paix des Nations-Unies en dépit des sanctions initialement imposées par la Communauté Internationale sur le CNRD;

La Guinée a coopéré avec franchise avec toutes les missions de l’Union Africaine et de la CEDEAO;

La Justice a toujours eu prééminence dans les actions engagées par le CNRD au point que l’État de droit est meilleure sous ce régime d’exception que sous les précédents régimes. Cette réalité contre nature fut attestée par la présence du Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) à Conakry lors de l’ouverture en Guinée du procès des crimes contre l’humanité de Septembre 2009.

Après une période de doutes, l’ensemble des partenaires de la Guinée ont finalement repris confiance envers Conakry après avoir d’abord écouté les engagements et observé les actes posés par le Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA et le CNRD.

Pour l’année 2023, nous encourageons le Président de la République à maintenir la même courtoisie et à être à l’offensive diplomatique pour la réintégration de la Guinée au sein des instances de la CEDEAO, de l’Union Africaine (UA), et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

La Rectification institutionnelle: englobe la mise en place d’institutions fortes et le retour vers l’ordre constitutionnel. À ce titre également, l’année 2022 fut une année déterminante :

Tout d’abord, un chronogramme consensuel en dix (10) points pour le retour vers l’ordre constitutionnel a été trouvé par l’ensemble des forces vives de la nation;

Puis, un accord dynamique a été trouvé in extremis avec la CEDEAO pour une durée de transition de 24 mois à partir du début de l’année 2023.

Au moment même où je vous adresse ces mots, le calendrier du retour vers l’ordre constitutionnel est en train d’être déroulé. Dans son Discours de nouvel an, le Président de la République, Chef Suprême des armées, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, a réaffirmé à nouveau ses engagements à ne pas se présenter, ni lui ni aucun membre du CNRD et des institutions de la transition, à aucune élection au cours de cette transition.

Pour l’année 2023, nous encourageons le Président de la République à prendre à présent à bras-le-corps la Réforme Constitutionnelle. La refondation initiée le 5 septembre doit aller au bout et se manifester pleinement au sein de la nouvelle Constitution de notre pays. À présent que le consensus sur les dix (10) points du chronogramme est trouvé, et que l’entente sur la durée de la transition est obtenue, c’est le moment de permettre le débat sur le contenu de la Nouvelle Constitution. Il est important d’initier dès à présent ce débat afin que d’ici la tenue du Référendum constitutionnel chaque citoyen Guinéen se soit non seulement approprié le contenu de ce texte fondamental pour notre nation, mais aussi, afin que se développe autour de ce texte fondamental un nouveau pacte social fort et inaliénable.

CONCLUSION

Guinéennes et guinéens,

Mes très chers compatriotes,

Au regard de toutes les actions posées par le Colonel Mamadi DOUMBOUYA au cours de l’année 2022, je peux aujourd’hui vous affirmer que celles et ceux qui lui ont fait confiance dès le 5 septembre 2021 ne se sont pas trompés : non seulement c’est un homme qui aime la Guinée et qui tient sa parole; mais de plus, il n’a pas failli et sa main n’a pas tremblé. Que Dieu soit loué!

Tout au long de cette adresse, au nom de la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée (LDRG), j’ai également prodigué des conseils et proposé des actions à entreprendre sur chacune des Cinq (5) Orientations Stratégiques du CNRD. Nous invitons les autorités de la transition, notamment le Chef de l’État et Chef Suprême des armées, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, à faire sienne ces modestes propositions. Il est vrai, tout ceci est beaucoup trop pour un seul homme. Voilà pourquoi j’invite l’ensemble de la nation, les corps intermédiaires et le Gouvernement à continuer à soutenir au maximum le Colonel Mamadi DOUMBOUYA pour la réussite de sa mission historique.

Guinéennes et guinéens,

Alors que l’année 2022 fut une année marquée par l’initiation de plusieurs réformes, il est très important de comprendre que l’année 2023 et les années subséquentes connaîtront de moins en moins de nouvelles réformes spectaculaires. Au fur et à mesure, les réformes déjà initiées vont entrer dans leur « phase de gestion ». La phase de gestion est l’une des plus importantes car c’est celle qui détermine la réussite ou l’échec des réformes engagées. Durant cette phase, le leader réformateur doit démontrer à la fois des capacités exceptionnelles de persévérance, de vigilance et de détermination. Justement, « Santé de fer, Persévérance, Vigilance et Détermination » sont les vœux de nouvel an 2023 que j’adresse aujourd’hui à l’homme du 5 septembre 2021.

Mes très chers compatriotes,

L’orée d’une nouvelle année est un moment un peu magique qui nous fait ressentir la sensation de l’éphémère : c’est comme une horloge qui sonne pour nous réveiller et nous rappeler que les jours se succèdent, de même que les mois et les années. Que tout passe et que rien n’est éternel. Que nous-même, un jour, nous laisserons tout derrière et passerons. En ce nouvel an 2023, tout en vous adressant à vous ainsi qu’à vos proches mes meilleurs vœux de santé, bonheur, prospérité et paix ; je prie également Dieu, le Dominateur Suprême, de nous garder le plus longtemps possible ensemble dans l’amour du prochain et la fraternité. Et qu’Il fasse, lorsque nous passerons, que nos bienfaits continuent à faire leurs effets éternellement au profit des prochaines générations. Amen !

Mamadou Oury Diallo,

Président de la LDRG

 

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