Le colonel Mamadi Doumbouya est un soldat, trés imprégné de l’esprit républicain et qui vibre de tout son corps de l’amour patriotique. Dans un pays où c’était la fidélité servile à un homme et l’inféodation aux partis politiques, il a fait le choix difficile et responsable d’être loyal à la patrie qu’il entend servir au prix de sa vie.
Depuis le 5 septembre 2021, il a inauguré une présidence de proximité qui fait du citoyen roi, et du prince, un humble serviteur des populations. Et, comme l’exemple vient du sommet, il s’emploie de toutes ses forces à inculquer des valeurs d’humilité et d’humanisme à son entourage et à ses collaborateurs qui héritent d’un exercice du pouvoir distant et plein de vanité.
A N’Zérékoré, puis Labé, maintenant Kankan et dans l’avenir, d’autres régions du pays, le soldat Mamadi Doumbouya communie avec les populations et ses concitoyens qui l’accueillent dans la ferveur et la liesse populaires, pour lui exprimer leur fierté de compter pour une fois dans leur vie, aux yeux, d’un Chef d’Etat résolument tourné vers leurs préoccupations et soucieux de leur bien-être.
A Kankan où il est né et a toujours vécu parmi les gens avant d’accéder au pouvoir, comme partout en Guinée, ne voulant pas privilégier une partie du pays sur une autre, il est chez lui, sur la terre de ses ancêtres. Le pouvoir et ses mirages ne l’ont pas coupé du terroir ni éloigné de ses compatriotes. Au contraire, il va à la rencontre du ban et arrière-ban du pays, se veut à l’écoute de la Guinée profonde oubliée et négligée au profit d’élites clientélistes et animées d’un sentiment de supériorité.
Le colonel Mamadi Doumbouya, n’a rien à prouver à Kankan comme dans le reste de la Guinée ayant déjà inscrit son nom dans l’histoire et au panthéon national, avant d’entreprendre des actions salvatrices qui parlent pour lui et marquent une rupture radicale avec un passé moribond et une mentalité de toutes les régressions.
Il humanise aussi, dans son tour de Guinée marathonien, la fonction de Chef d’Etat qui n’est plus cette sinécure d’avant, mais, grâce à son style décontracté et décomplexé, se mue en une œuvre de bienfaisance. Pendant cette tabaski, comme il en avait l’habitude, il s’est rendu dans sa ville natale avec toute sa famille pour le rituel de la fête comme pour dire que son statut privilégié n’a rien changé dans la vie ordinaire qu’il menait, ne le détourne pas des traditions séculaires, des us et coutumes de chez lui. En participant, à la légendaire mamaya, il démontre à la face du monde qu’il tient au patrimoine culturel du pays, qu’il n’a rien perdu de son authenticité.
Les polémiques politiques anachroniques relèvent du clanisme qui divise, des vieux clivages qu’il appelle à dépasser, elles visent surtout à distraire de la réalité et à entretenir le sentiment qu’en Guinée, personne n’est capable d’unir et rassembler en gardant ses distances avec les querelles de chapelle qui ont fait le malheur de la société et expliquent la désaffection de la politique.
Le colonel Mamadi Doumbouya, dès le départ, a fait le consensus et a surplombé les politiques qui le combattent pour retrouver le terrain perdu, pour revenir dans le cœur des Guinéens, fatigués de la politique avilissante et corruptrice.
Le politique a des intérêts particuliers qu’il défend sans morale ni éthique, le soldat a un serment qui l’engage et l’oblige. Aussi, si l’un est aveuglé par la soif de pouvoir et n’a d’ambition que de séduire les électeurs, l’autre demeure obsédé par son devoir, le respect de ses engagements, par-dessus tout, un soldat ne badine pas avec l’exigence de bien accomplir toutes ses missions.
On ne peut donc le comparer aux politiques ni le juger sur la base des mêmes critères qu’eux.
Le séjour à Kankan du Colonel Mamadi Doumbouya comme dans tout ce qu’il fait ne peut avoir de connotations politiques ni de visées électoralistes, qui feraient qu’on en fasse un débat partisan, un sujet de controverse. Tout n’est pas politique.
Il n’y a pas eu de vote à Kankan pour déterminer qui y est majoritaire. Alors, trêve de cancans !
Abou Laye Soumah