Depuis quelques années maintenant le gouvernement guinéen fait des va et viens d’interdiction et de levée d’interdiction sur la vente du bois en Guinée. Décisions des autorités assises sur la préservation de l’environnement et donc du climat, situation qui mène le secteur en grande difficulté.
Avec le temps, le problème semble s’être déplacé à un autre niveau peut-on comprendre en discutant avec les nombreuses personnes qui détiennent des dépôts de vente de bois. C’est ce qu’a fait notre rédaction à travers un de nos reporters auprès des professionnels du secteur.
À la T5, nous nous dirigeons vers un dépôt de bois où il n’y a de repos au week-end pour le vendeur de bois Elhadj Amadou Baldé et certains de ses employés. Il est réticent mais accepte finalement de nous répondre à condition qu’on ne lui prenne pas en image. C’est parti, propriétaire d’un grand dépôt de bois, il préfère revenir d’abord sur les différentes décisions du gouvernement cette année :
« Chaque année ils (les gouvernants) ont l’habitude d’interdire la vente des bois pendant trois mois. Pour cette année également, l’interdiction a été de trois mois, ils ont levé la suspension moins d’un mois avant de revenir sur la décision et actuellement la suspension n’est pas levée. Cette interdiction se fait depuis quelques années maintenant pour permettre, dans ces trois mois que les gens plantent les arbres et de permettre à la poussée de ceux qui sont plantés, c’est une bonne chose. Ceci se fait lors des saisons pluvieuses ».
Avant de poursuivre sur les difficultés qu’ils subissent « Cette année il n’y a eu de marchés, car, dans tous les dépôts y a plein d’arbres alors qu’il n’y a pas de clients. Les employés sont avec nous personnes n’a été licencié ou n’a abandonné lui-même, je pense que cela est dû au fait que dans tous les dépôts c’est la même situation qui prévaut », conclut Elhadj Baldé.
La mesure de suspension ou de levée semble ne pas avoir d’effets sur les grossistes du bois, du moins de façon positive. C’est le cas également d’Aladji Ghouraissy Sow qui tient un dépôt non loin de la T7 à Sonfonia : « Lorsqu’on a interdit, cela ne nous avait pas impacté, car, on avait de la marchandise en ce temps. Même ces derniers temps ils sont venus vérifier pour aller vers la levée de l’interdiction mais même nous cette levée ne nous arrange point. Actuellement y a beaucoup de bois en stock, le marché n’est pas au bon niveau. Pour preuve, que cela soit au temps l’interdiction ou non les prix sont restés les mêmes, vous imaginez ».
Le problème demeure au niveau de manque de clients. Ceci depuis une année reste le problème principal explique Mamadou Samba Diallo qui faisait les démarches entre vendeurs de bois et patrons de chantier : « La pluie nous a trop fatigué, car, beaucoup de types de bois sont inutilisables aujourd’hui, cela est dû aux temps qu’ils ont eu dans les stocks sans être vendus. Beaucoup de marchandises pourrissent, les chantiers sont à l’arrêt depuis l’arrivée des nouvelles autorités. Pas de nouveaux acquéreurs encore, pire les fidèles clients ne reviennent plus ».
Malgré les nombreuses tentatives à divers endroits, les menuisiers, autres acteurs de la filière de bois n’ont accepté de répondre.
Reportage signé Diarouga Aziz Baldé pour Planete7.com
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