Une fille violée et tuée à Kankan : Voici le témoignage glaçant de son père !
Nous l’avons appris auprès de nos confrères basés à Kankan, une fille de la 6e année du nom de Marie Kolié, âgé de 13 ans a rendu l’âme après avoir été violé hier samedi 2 avril 2022 dans le quartier Bordo Kökö de Kankan.
Selon nos informations, la fille est l’enfant du célèbre professeur de comptabilité à l’Université de Kankan, M. Néma Kolié. Interrogé sur le sujet, l’enseignant-chercheur, dans un ton d’ultime compassion, nous fait le film du drame.
« Sincèrement, je suis écœuré, ma fille n’était pas malade. Hier, c’était une marche pénitentiaire, sa maman lui a laissé des habits à laver. J’étais à l’université, j’avais cours jusqu’à 20h. Je suis rentré à environ 20h30. J’ai mangé et j’ai même donné le reste du manger à ma fille qui était venue avec une amie dont la famille cohabite avec nous dans le quartier. Après le manger, j’ai décidé d’aller voir ma mère qui ne se sent pas bien. Ma femme m’a dit qu’il fait tard, que de laisser le matin. J’ai dit qu’il faut que j’aille la voir puisqu’elle a fait difficilement la marche pénitentiaire, je voudrais m’assurer de son état de santé. J’ai vu ma fille couchée avec sa camarade sur la natte pendant qu’il menaçait de pleuvoir, je lui ai dit de rentrer. »
Dans sa mission maternelle de rendre visite à sa mère malade, Nema Prospère a vu son chemin plié à une volte-face suite à la multiplication des appels qui lui ont annoncé une nouvelle digne de susciter l’indignation.
« C’est sur le chemin en partant chez ma mère qu’on m’a appelé pour me dire de me retourner urgemment à la maison. Je recevais des appels à quantité, ma femme m’a dit de venir que ça ne va pas, que Marie ne peut plus se tenir debout, je me suis retourné, je filais vers la maison. Entre temps, j’ai appelé mon ami pour lui dire de se rendre chez moi s’il est proche de là-bas puis qu’il y a un événement chez moi. Il m’a dit qu’il est toujours à makona (Hôtel…Ndrl), mais qu’il va là-bas. Moi, je filais. Avant d’arriver, mon ami m’a appelé pour me dire que j’ai dépassé ma femme et ma fille qui étaient à moto pour l’hôpital, qu’il leur a mis dans son véhicule pour l’hôpital. Je me suis retourné pour aller la voir. Arrivé à l’hôpital, on m’a dit qu’elle est à l’urgence et je suis parti voir que ma fille est morte. J’ai appelé ma fille, elle ne répondait plus. J’ai dit : Marie, qu’est-ce qui t’est arrivée, elle ne répondait plus. J’ai constaté qu’elle avait les traces d’ongle sur son coup, les médecins ont constaté qu’elle a été violée, il y avait même du sperme sur elle. J’ai demandé, mais qui a fait ça ? J’ai dit, c’est impossible, mon voisin m’a appelé pour me dire qu’elle est morte. »
À rappeler que le phénomène du viol a pris une dimension importante ces dernières semaines dans la ville de Kankan. Faut-il dire que le gouvernement doit mettre les points sur les i pour trouver solution à ce problème qui continue à endeuiller plusieurs familles.
Moussa Smith Kourouma