Transition en Guinée : qu’on laisse le CNRD mettre de l’ordre avant les élections !

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Depuis un certain temps, s’il y a un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive en Guinée, c’est bien celui relatif à la durée de la transition.

Au regard de la situation calamiteuse dans laquelle se trouve le pays au triple plan politique, économique et social, nombreux sont ceux qui suggèrent d’accorder le temps nécessaire au CNRD pour nettoyer proprement la maison Guinée avant d’aller aux élections libres et transparentes pour remettre in fine le pouvoir aux civils.

Lorsqu’ils ont pris le pouvoir le 5 septembre 2021, on le sait, le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) se sont ouvert des grands chantiers pour doter la Guinée d’institutions fortes qui pourront résister devant toutes tentatives d’empêcher notre pays à connaitre le véritable boom économique. Il s’agit entre autres de la rédaction d’une nouvelle Constitution, de la refondation de l’Etat, de la réforme du système électoral, de la refonte du fichier électoral, de la lutte contre la corruption et le renforcement de l’unité nationale.

En 2010, l’on s’en souvient, une constitution avait été adoptée pendant la transition CNDD conduite par le général Sékouba Konaté. En 2020, une autre constitution a été proposée par la mouvance présidentielle d’alors puis adoptée par voie référendaire. Une constitution qui, il faut le reconnaître, a été vigoureusement contestée aussi bien par l’opposition qu’une partie de la communauté internationale. En prenant le pouvoir, le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya, alors commandant du Groupement des Forces Spéciales a annoncé dans la foulée la rédaction d’une nouvelle constitution dans laquelle tous les Guinéens (de l’intérieur comme de l’extérieur) pourront se reconnaître.

Il y a aussi la refondation de l’Etat, qui, pour tous les observateurs avertis, est une nécessité absolue, après tant d’années de gâchis dans divers secteurs de la vie nationale. C’est donc sans surprise que les autorités de la transition en ont fait l’un de leurs grands chantiers.

Sous le magistère du professeur Alpha Condé, la fiabilité du fichier électoral a été souvent remise en cause par les acteurs politiques avant la tenue des scrutins. Comme conséquence, les résultats publiés par la CENI (une institution décriée) et validés par la cour constitutionnelle ont régulièrement fait l’objet de contestation, parfois dans la rue. C’est au regard de tout cela que le président du CNRD entend procéder à la réforme du système électoral et à la refonte du fichier électoral. Ce qui permettra, dans une large mesure, d’organiser des élections libres et transparentes, dont les résultats seront acceptés de tous.

La lutte contre toutes les formes de corruption fait également partie des chantiers ouverts par les nouvelles autorités du pays. Ce phénomène nuisible et ses corollaires sont évoqués pour expliquer le retard accusé par la Guinée en 63 ans d’indépendance. Le locataire du palais Mohamed 5 a créé la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dans le souci de moraliser la vie publique dans notre pays.

Le CNRD et son président ne perdent pas aussi de vue pour l’impérieuse nécessité de réconcilier les Guinéens, sur la base de la vérité et de la justice.

Tous les actes que le colonel-président Mamadi Doumbouya a posés à ce jour vont dans le sens de cette réconciliation nationale voulue et souhaitée par tous. En lieu et place des appels à manifester, avec tous les risques que cela comporte, resserrons les rangs derrière le CNRD et son président pour une transition apaisée et consensuelle dans notre pays, notre maison commune.

 

Mohamed Sita Cisse

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