Transferts de fonds : la Banque mondiale anticipe une baisse d’au moins 11 milliards de dollars en 2020
La paralysie économique mondiale due au coronavirus provoquera d’importantes réductions d’emplois et de salaires parmi les travailleurs émigrés africains, et donc une chute importante de leurs envois d’argent vers leurs pays d’origine.
Après l’effondrement des cours des matières premières et la fuite des capitaux étrangers, c’est un nouveau coup dur pour l’Afrique qu’annonce la Banque mondiale dans un dossier (1) publié le 22 avril, en prédisant une forte chute des envois d’argent des travailleurs émigrés en Europe, en Amérique du Nord ou dans le Golfe durant l’année 2020.
Ces émigrés, qui subissent de plein fouet la mise à l’arrêt de l’économie mondiale par l’épidémie de coronavirus, ne peuvent plus envoyer à leur famille autant d’argent qu’avant. Si le rapport ne détaille pas le recul des montants envoyés par pays – à l’exception de la Tunisie et du Maroc, qui devraient connaître une chute de 17 à 18 % de leurs entrées d’argent -, il met en lumière l’importance que cet argent représente pour les pays et les familles les plus pauvres.