Amadou Tidiane Baldé, la trentaine est l’un des rares jeunes ayant décidé d’aller s’installer au village après ses études universitaires. Pour gagner sa vie, il n’a pas attendu d’être employé. Depuis quelques années maintenant, il évolue dans l’agriculture à Konah, une localité relevant de la préfecture de Tougué.
Il donne ici les raisons qui l’ont motivé à se lancer dans cette aventure. » Après avoir obtenu mon diplôme à sonfonia, j’ai tenté d’exercer pas mal d’activités à Conakry. Je ne parvenais pas à m’en sortir du coup j’ai décidé de revenir au village pour faire l’agriculture. Actuellement, je cultive de la pomme de terre, du Gombo etc.… », explique-t-il.
Mais, à cause de l’enclavement de sa localité, ce jeune dit être confronté à un tas de de difficultés dont entre autres : « nous avons le mauvais état de route entre Labé et Tougué, mais aussi entre Tougué et Konah. Cela fait que nous vendons nos produits agricoles moins chers à des gens qui viennent d’ailleurs. Finalement, on gagne peu et le reste c’est pour eux martèle-t-il, avant de poursuivre » la semence et l’engrais tout ça-là ne peut s’obtenir qu’à Labé. Donc, ça nous pose un véritable problème », dit-il.
A l’Etat guinéen il lance cet appel « d’aider les jeunes surtout ceux qui vivent dans les milieux ruraux comme moi. D’encadrer ceux qui ont des initiatives pour qu’ils puissent être productifs ».
Selon un constat, généralement, peu de jeunes acceptent de se lancer dans les activités économiques primaires après leurs études universitaires. Cela pourrait s’expliquer par l’hypertrophie du secteur tertiaire, le manque d’encadrement et de moyens pour ces jeunes, entre autre.
Moussa Souleymane correspondant régional
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