Suspension des manifestations en Guinée :«C’est une restriction grave des libertés de citoyens…» [Kaly Diallo]

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C’est ce mercredi 25 novembre 2020, que l’UFDG et l’ANAD entendent manifester à Conakry pour revendiquer «la victoire» de Cellou Dalein Diallo et protester contre les arrestations dans ses rangs. Cette interdiction irrite la colère de certains observateurs de la vie politique guinéenne.

C’est le cas de Mamadou Kaly Diallo, activiste de la société civile, qui y voit une démarche visant à enfreindre les droits de citoyens.

Les autorités justifient cette décision par la présence en Guinée de la crise sanitaire liée au Cornaviris.

« Ce sont des arguments qui ne tiennent pas la route. Cette décision du gouvernement s’inscrit dans la logique de la restriction des libertés d’opinion et de tout principe contraire à la démocratie », reagit-il

Si non en réalité, les autorités n’ont pas donné un bon exemple en ce qui concerne le respect des dispositions sécuritaires annoncées dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

« A l’image du 22 mars le gouvernement a ignoré toutes les mesures barrières édictées par lui-même jusqu’à ce qu’il y a eu la date fatidique du 18 octobre. Maintenant si le gouvernement utilise les mêmes arguments pour interdire les manifestations à cause du Covid-19, c’est du deux poids deux mesures», dénonce t-il

Cette manifestation prévue ce 25 novembre est déjà interdite par les autorités de la ville de Conakry. Gardant le mauvais souvenir du passé, Mamadou Kaly Diallo se dit inquiet.

« A chaque fois qu’il y a un tel bras de fer
malheureusement on enregistre des répressions de la part des forces de l’ordre au-lieu de rester dans leur rôle républicain qui consiste à protéger les citoyens et de leurs biens».

Cet activiste de la société civile a aussi déploré l’incapacité de la justice guinéenne à mettre la lumière sur les nombreux cas de morts enregistrés en Guinée.

Une situation qui selon Kaly a occasionné une forte crise de confiance entre les citoyens et l’appareil judiciaire guinéen.

« Quand il y a une bavure pendant l’exercice d’un droit constitutionnel, il est de la responsabilité du procureur d’ouvrir une information judiciaire afin que les auteurs de ces crimes soient retrouvés et traduits devant la justice », conclut-il

ADD

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