Situation inquiétante des boursiers guinéens à l’étranger (Opinion)

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La Guinée, un pays aux pratiques routinières incessantes. L’insatisfaction sévit à tous les niveaux. Toutes les couches sociales en pâtissent les drastiques conséquences.

Depuis des lurettes, pour que le droit des uns et des autres soient respectés, il faut des cris et ce, à chaque fois, à toutes les occasions. Ce sempiternel recommencement ne favorise nullement l’émergence d’une société équitable et juste. Aujourd’hui, la situation des étudiants boursiers à l’étranger est lamentable. Ils alternent entre souffrance et incertitude, surtout, à un moment où le contexte économique global n’est pas à la faveur d’un délaissement.

En effet, tous les ans, la Guinée et ses boursiers réitèrent les mêmes pingpongs. L’accès aux bourses d’études, aussi insignifiantes soient elles étant un réel casse-tête. De tous les étudiants africains à l’étranger, nous sommes les seules à plutôt nous interroger chaque jour sur les questions existentielles ( manger, se loger, transport…) que de se concentrer sur les études. Nos conditions sont tout autant pénibles que cela a un dangereux précédent sur nos performances académiques.

Il faut rappeler que depuis maintenant plus d’un an, nos bourses, celles qui nous permettent de supporter à l’étranger, les coûts de la vie intenable, ne sont pas payés. Nous étions enthousiastes à l’idée que le changement de régime était une aubaine pour rompre avec ses pratiques déshonorantes qui exposent les étudiants guinéens à l’étranger à toute sorte de déviance ( certaines de nos sœurs sont amenées même à se prostituer pour vivre), d’autres abandonnent carrément les cours par faute de non paiement de scolarité parfois, certains se livrent même à la périlleuse et suicidaire aventure de l’immigration par la mer, alors qu’ils étaient sortis de chez eux dans l’espoir d’étudier et d’y retourner pour servir.

Ces bourses qui sont de deux ( 2 ordres): Bourses de prises en charges accordés aux étudiants ( généralement dans les universités marocaines, Egyptiennes, tunisiennes…) qui varient entre 50 à 60$ par mois, et les nouvelles bourses ( appelés encore bourses spéciales de la présidence) qui varie entre 5000 à 7500$ par étudiant et par an dans différents pays et selon les programmes d’études.

Par ailleurs, aucune de ces catégories de boursiers n’est encore réglée depuis 8 mois pour la première, et plus d’un an pour la seconde. Ce qui handicape complétement la poursuite des cours par certains étudiants.

Les nouvelles autorités ont promis un changement, cela devrait être visible dans tous les domaines. Ces jeunes qui n’ont de force que de patienter croupissent entre-temps dans les pays qui ne sont pas du tout clément. Il faut agir… Et vite.

On dit souvent que « le manque de communication crée la confusion », et à date, nous n’avons aucune information sur ces bourses et quand est-ce qu’elles seront payées.

Nous lançons un appel pressant au Président de la transition, au Ministre Directeur de cabinet à la Présidence de la République, au Directeur General du Service National des Bourses extérieures, de nous venir en aide. Nous risquons de rentrer au pays sans avoir accompli notre mission, ce qui n’est pas souhaitable. Mais le contexte nous l’impose.

Notre souffrance a atteint la limite.

Pour les étudiants guinéens à l’étranger !

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