Je voudrais rappeler une fois encore que la construction d’une Nation est un long exercice accompli par les des pionniers, ensuite des artisans et enfin des héritiers que sont tous les contemporains, c’est à dire ceux qui, en tant qu’acteurs peuvent en faire le témoignage.
La Guinée est un magnifique Pays où vivent et travaillent depuis des siècles des communautés différentes mais complémentaires. Chacune avec ses problèmes, ses richesses, sa force mais aussi avec ses faiblesses.
En tant que Nation nous avons une histoire, qui comporte des drames, des épisodes douloureux.
Mais la souffrance, la misère, la mort même n’arrête pas la vie.
Le plus important ce sont les projets d’intérêt commun, à l’intérieur d’un grand projet National, puissant et fédérateur.
J’entends certains parler de Mandingue, à gauche et à droite, revendiquer une vaine hégémonie sur le reste du Pays, en parole et dans les actes, y compris les actes civils.
J’éprouve de la honte, pour ce que je suis et voudrais devenir.
La Guinée ce n’est pas le Mandingue.
J’entends d’autres sirènes, plus ou moins véhéments tirer du passer dans le but de reproduire le même contexte des refrains à la gloire d’une époque à jamais révolue.
Tous les royaumes que nos ancêtres ont construits dans le passé ne reviendront pas, mes chers frères concitoyens Malinkés, Peulhs, Soussou, Guerzés et autres de Guinée !
Nous vivons dans une autre dimension maintenant, une autre réalité, auxquelles il faudra s’adapter ou mourir ! Cette réalité.
C’EST LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE.
Ce que je dis là est valable pour les élites de ma communauté, bien sûr, mais valable autant pour les élites de la communauté Peule que toutes celles qui, ailleurs portent ou nourrissent les mêmes velléités.
Moussa Dioumessy, consultant.