Réajustement tarifaire : la société des eaux de Guinée  (SEG) apporte des précisions claires (communiqué)

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Confronté depuis plusieurs années à une épidémie de COVID-19 qui a fortement impacté l’Économie mondiale et déréglé le cours normal de la vie humaine, le monde fait face de nos jours, à une autre crise qui n’est pas sans conséquences.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a porté un coup dur et très préjudiciable sur les prix des intrants de tous types et qui bouleverse l’ordre mondial.

Face à ce nouveau défi, chaque pays adopte de nouveaux mécanismes institutionnels et structurels pour être plus résilient.
C’est pourquoi, la Société des Eaux de Guinée (SEG) a, pour son équilibre financier avec les immenses défis de l’heure, décidé de procéder à une nouvelle tarification.

Jusque-là, la SEG s’était abstenue, malgré la crise à procéder à toute augmentation de ses tarifs pour le caractère social de son service afin d’alléger la souffrance des populations face aux nouveaux phénomènes mondiaux.

Il est bien de préciser que tous les secteurs de la vie nationale ont procédé à un rajustement tarifaire ces dernières années sauf celui de l’eau.
Cependant, il faut savoir qu’au fil du temps, la qualité du service s’est fortement détériorée du fait que la société n’arrive plus à tenir ses engagements. Les problèmes ont été sous-estimés, chose qui a conduit au délestage dans la distribution de la denrée au niveau plusieurs quartiers.
Sans parler notamment de la politisation de l’eau durant ces 20 dernières années dans notre pays.
Alors que la fourniture de l’eau à la population génère des coûts d’exploitation dont:
1. Les produits de traitement,
2. Le matériel de réseau et branchement;
3. Le carburant;
4. La réhabilitation des infrastructures;
5. Le salaire du personnel exploitant ;
6. Les taxes et redevances à l’Etat;…
Ensuite, depuis toutes ces années, la SEG connaît un déficit budgétaire de plus 240 milliards chaque année et n’est plus en mesure de solder ses dettes auprès des partenaires.
Qu’est-ce qui a conduit au réajustement tarifaire ???

– Depuis 1994 le prix de l’eau est resté le même au niveau de tous les ménages. Raison pour laquelle certains avaient en deux mois de consommation des factures de 50.000 à 130.000 GNF qui se sont retrouvés à plus de 300.000 GNF.

– Le carburant :
Le prix du litre est passé de 1.000 FG en 1994 à 12.000 GNF mais la SEG paye le litre à 14.600 FG en 2022 soit une augmentation de 1360%. Toutes les villes de l’intérieur sont alimentées en carburant.

– L’électricité : le prix du KW/H est passé de 1243 FG en 2013 à 1823 FG en 2022, soit 45% d’augmentation.

– Les produits de traitement d’eau (avoir de l’eau de qualité/potable) : les prix de ces produits ont connu également une augmentation significative de 1994 à maintenant de 3210%.

-L’investissement dans le matériel de branchement et de normalisation (remise en état des branchement existant) est plus conséquent avec l’inflation du prix des matériaux depuis plus de 28 ans.

Vous constatez vous-même des fuites un peu partout et pire la qualité de l’eau se détériore fortement. Par endroits, les ménages ne consomment même pas l’eau et cela à cause du manque d’entretien.

Comment entretenir un réseau d’addiction d’eau potable qui revend le bidon de 20 litres à 16 GNF? Depuis 1994 le prix du bidon de 20 litres est vendu à 16 GNF.
– L’État œuvre à mobiliser des fonds pour l’extension du réseau au vu de l’accroissement de la demande en eau potable, cependant, l’entretien de l’existant a un impact sur la disponibilité et la qualité de l’eau au robinet.

Nous avons seulement ramené le m³ à 5000 GNF soit 50 bidons de 20 litres que d’autres achètent à 25.000 GNF si le bidon est vendu à 200 GNF au niveau des forages et bornes fontaines.

C’est-à-dire, qu’avant 50 bidons de 20 litres étaient vendus à 750 GNF et aujourd’hui, il faut rappeler que cela ne couvre plus les charges d’exploitation. On a ramené 50 bidons à 5000 GNF désormais.

Ce qu’il faut retenir, cette augmentation ne supporte toujours pas le gap en matière d’exploitation, mais il le réduit de 21%.

Le manque d’investissement fait que nous avions partout des forages à travers le territoire national.

Nous sommes entrain de préparer notre extinction si nous ne prenions garde. La facture est bimestrielle, raison pour laquelle cela paraît exorbitant sinon, si on divise par deux, elle donne une consommation mensuelle moyenne et très raisonnable.
Ceci est de loin comparable à d’autres factures que nous payions tous les jours. Et mieux, 70% des abonnés sont facturés au forfait. Si on pose des compteurs, la facture risque encore d’être élevée.

La SEG offre la possibilité à ses clients d’opter soit pour le compteur ou le payement traditionnel et ses services compétents sont disposés à poser des compteurs partout où l’intérêt est manifestement exprimé pour éviter toute imcompréhension.

D’ailleurs, la SEG encourage fortement ses abonnés à aller vers les nouveaux compteurs.
Au visa de tous ces paramètres qui accroissent de manière significative les charges liées à la production, distribution de l’eau, la SEG informe que désormais, même l’État, à travers ses services va payer ce qu’il consomme conformément aux engagements de la nouvelle Direction Générale.

La SEG

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