Le premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana a inauguré, ce vendredi 13 septembre 2019, le Centre de gestion agréé (CGA) de la commune de Ratoma, sis à Taouyah. Avec pour vocation d’accompagner les petites et moyennes entreprises, le centre devrait aider à motiver les entrepreneurs, améliorer la gestion des entreprises adhérentes, contribuer au développement de leurs activités et promouvoir une culture comptable. Dans le contexte guinéen marqué par l’hypertrophie du secteur informel, les CGA sont aussi un formidable outil de formalisation des activités économiques.
Selon Thierno Saliou Diallo, administrateur du Centre de gestion agréé de Ratoma, celui-ci symbolise le partenariat public et privé, qui offre une vitrine de proximité aux contribuables. « Au-delà de leurs avantages fiscaux, les CGA offrent aux contribuables des solutions concrètes à des problématiques auxquelles les PME, les PMI et les opérateurs économiques sont confrontés », explique-t-il.
Et les autorités sont dans une dynamique d’incitation à la création de nombreux centres du même et à encourager les entreprises à y adhérer. C’est ainsi que le ministre du Budget a fait état d’avantages fiscaux réservés aux adhérents: « il s’agit d’un abattement de l’impôt sur les bénéfices de 50% pour les 3 premières années et 25% à partir de la 4ème année, une exonération de patente au titre de l’année d’adhésion et les deux années suivantes, une exonération du versement forfaitaire sur le salaires pendant les trois (3) premières années.» A travers l’institution des centres de gestion agréés, dit-il, le gouvernement souhaite, sortir de l’informel tous les petits contribuables, notamment les PME/PMI, pour en faire des opérateurs économiques de type moderne ayant une existence légale et une administration constituée.
Pour sa part, le premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, indique que les CGA visent à résoudre un des paradoxes de l’économie guinéenne: « aider à enrôler un maximum d’opérateurs pour permettre au ministère du Budget, et au gouvernement dans son ensemble d’accompagner les Guinéennes et Guinéens, les femmes et les jeunes dans la création de leurs entreprises.» Ainsi, il rassure : « du côté du gouvernement, nous ne ménagerons aucun effort pour appuyer nos frères et sœurs qui comprennent le message de faire la transition de l’informel vers le formel. » Selon lui, les outils et les financements sont déjà disponibles.
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