C’est dommage de constater que certaines personnes soutiennent le fait que les élections ne soient pas une priorité de la transition. Naïvement celles-ci pensent faire mal aux compétiteurs qui sont les politiques, alors qu’elles ne se rendent pas compte qu’elles renoncent ainsi à leur droit de choisir.
En fait, réduire la question électorale à l’envie des politiques à vouloir conquérir et exercer le pouvoir, relève de l’ignorance, du manque de maturité et parfois de la haine maladive.
Une élection politique est avant tout citoyenne dans la mesure où elle est destinée à donner l’opportunité à chacun d’exprimer un choix. Celui d’approuver ou de désapprouver, à l’aide d’un bulletin, un candidat ou un programme. C’est aussi le seul moment de la vie d’un pays où tous les citoyens se valent.
Alors ne pas vouloir la tenue d’une élection revient à décider de ne pas avoir son mot a dire. Qui peut se donner le mandat de représenter un majeur dans l’expression de son choix ? À moins qu’on ne pense que des dirigeants putschistes soient plus intelligents et mieux qualifiés pour le faire à notre place.
Dans une société progressiste, le vote est le droit le plus important car il signifie que chaque avis compte dans la détermination et la conduite de l’avenir du vivre ensemble. Ne pas en faire une priorité revient donc à se faire du mal soi-même. Ensuite c’est un mépris pour les sacrifices consentis pour son instauration comme système participatif à la gouvernance.
Il faut juste préciser que lorsqu’on n’a pas l’habitude de faire compter son avis et ses droits élémentaires dans le cadre social, il est très difficile de mesurer l’importance et la signification du vote à l’échelle politique.
Comme quoi, la cellule familiale est le premier cadre de construction de l’esprit du vivre ensemble. Cela d’autant plus que le comportement et les ambitions de chaque citoyen, exposent d’abord son éducation sociale avant tout le reste.
Aliou BAH
#MoDeL