Le président du parti Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), s’est exprimé ce mercredi 09 septembre sur le déroulement du processus électoral en cours en Guinée.
Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Jean Bienaimé Haba est revenu également sur la participation de l’UFDG à ce scrutin et l’avenir du combat du FNDC.
Lisez l’entretien !
Pour commencer dites nous comment vous avez réagi à la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre ?
C’est une bonne chose, ça veut dire que la démocratie se porte bien au sein de l’UFDG. Parce qu’après son investiture il y a eu d’abord une série de consultation qui a abouti à cela. C’est à l’issue de ces consultations que la majorité s’est exprimée en faveur de la participation du parti à la prochaine échéance électorale. C’est une bonne démarche qui donne une autre visibilité de notre démocratie.
Sauf que le Fndc pense que Cellou Dalein Diallo a trahi sa propre conviction en allant à cette élection. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Oui mais est-ce que le Fndc même n’a pas trahi le président Cellou qui constitue d’ailleurs un élément important du Fndc en terme de mobilisation, en terme de tout ce qui est lié à la réussite des manifestations du Fndc. Ce M. Jouait un rôle important. C’est pourquoi vous allez constater après lui, le Fndc va être une coquille vide.
Selon vous qu’est-ce que l’UFDG aura à gagner en s’engageant à cette élection ?
Le gain peut être aujourd’hui ou demain. D’autant plus que il veut continuer à maintenir son leadership en tant que le plus écouté et le plus influent des hommes politiques de l’opposition en Guinée. C’est une bonne vision qui dénote qu’après Alpha ça peut être lui. Sauf qu’il est venu tardivement à cette compétition face au président Alpha Condé qui est bien préparé avec des mouvements de soutien et des coalitions ça et là. Donc ça chance sera petite mais cela ne voudrait pas dire qu’il doit renoncer.
Pendant ce temps, le Fndc menace de reprendre ses manifestations pour s’opposer à la candidature d’Alpha Condé. Quelle est votre réaction ?
Nous sommes dans une République chacun est soumis au respect de la loi. Mais si les autorités donnent le droit le Fndc est libre de manifester. Mais le Fndc n’existe plus. Parce que qui parle du Fndc parle de Cellou et cette fois ci Cellou ne sera pas là. Et donc je sais pas comment ils pourront mobiliser, quels sont ceux qui vont sortir pour manifester. Et d’ailleurs je ne pense pas si le moment est approprié vue la situation de la crise sanitaire.
Donc vous ne croyez plus à la capacité de mobilisation du Fndc sans l’UFDG ?
Absolument ! Sans Elhadj Cellou, le Fndc n’a aucune capacité de mobilisation. Je le dis en connaissance des choses.
Il y a aussi le débat autour d’un éventuel réport de la date du 18 octobre pour la tenue de la présidentielle. Si cela arrivait quelle va être votre la position ?
Ma position elle est claire. C’est celle de la mouvance présidentielle. Nous sommes confiants que nous allons remporter la victoire au lendemain du 18 octobre il n’y a pas match. C’est vrai que Cellou Dalein est venu, il a un grand poids politique qui va même au-delà de la Guinée mais dans ce cas de figure, il a peu de chance de devenir le nouveau président de la Guinée. Peut-être il aura la chance de devenir président mais après le président Alpha Condé qui est immensément fort.
Est-ce que pour vous aujourd’hui si tous les acteurs politiques acceptaient d’aller à une candidature unique à cette élection on peut s’attendre à une surprise ?
Peut être ils pourraient battre le président Alpha Condé dans le urnes, mais, cela n’est plus possible parce qu’il a beaucoup de soutiens sur le plan national et même sur le plan international. C’est pourquoi nous sommes très prudents, nous sommes très stratèges, nous sommes en train d’affûter toutes nos armes pour que nous ne soyons pas surpris négativement.
Entretien réalisé par ADD