En effet, le blocage du système bancaire Guinéen par des syndicats á cause d’une décision de justice entre deux de leurs employeurs et d’autres entreprises privées nous semble être inédit et soulève plusieurs questions quant á la santé financière de notre système bancaire qui surement doit aussi commencer sa transition. C’est du jamais vu ailleurs et certainement une prémière en Guinée.
Est ce que c’est par ce que nous sommes encore un petit pays ou tout simplement par ce que les guinéens ont pris la mauvaise habitude de résoudre tout leurs problèmes par les manifestions de rue et les grèves au détriment du fonctionnement normal de notre économie ?
Pouvons nous imaginer un jour que les syndicalistes des USA ou d’Allemagne ou du Nigeria ou du Cameroun ou du Togo ou de Côte d’Ivoire bloquent systématiquement tout le système bancaire de leur pays á cause d’une décision de justice impliquant deux de leurs banques et leurs propres clients privés et cela sans aucun service minimum ?
Les banques concernées par cette décision de justice n’ont ils pas d’autres recours prévus par les lois nationales et Internationales autres que pousser leurs employés vers la grève ?
A l’étape actuelle de la procédure qui leur oppose á leurs clients, nous conseillons fortement les sièges (Headquarters) de ces banques concernées á prendre leur responsabilité d’entreprises responsables pour faire face á leur obligation bancaire en Guinée conformement á la règlement bancaire nationale et Internationale et au contenu de leur licence et autorisation d’exercice de leurs activités bancaires en Guinée.
Par la même occasion, la Banque Centrale de la République de Guinée qui délivre les licences aux banques primaires et qui est l’inspecteur générale des banques en Guinée doit aussi prendre ses responsabilités en tant que gendarme du secteur pour réguler, sanctionner les manquements, nous faire la photocopie fidde de notre système bancaire comme l’a fait le secteur de l’éducation puis nous dire si des reformes profondes ou des récapitalisations de certaines banques et microcrédits sont indispensables pendant cette transition de la refondation.
De même, le mouvement syndical Guinéen doit pouvoir distinguer son rôle de défenseurs des travailleurs de celui des dirigeants des banques qui sont responsables de la gestion de leur entreprises bancaires. La stabilité des emplois dans le système dépend de la stabilité et solvabilité financière des banques et de la rigueur dans leur gestion et non des grèves des employés pour s’opposer aux décisions de Justice entre les banques et leurs propres clients. La complaisance exige des entreprises certaines pratiques et ethiques.
Keamou Bogola Haba