En Guinée, il n’y a pas de vie possible pour d’autres guinéens, si cela ne va dans le sens du rayonnement de celles des gourous ou gurus de la place. Car à vrai parler, ces derniers ont cessé d’être leaders politiques. Ils n’ont plus de militants mais plutôt des adeptes. Des hommes et des femmes (militants-adeptes) tous prêts à brocarder n’importe qui, si celui-ci n’est pas pour le prince charmant ou un de ses nombreux et impénitents laudateurs !
On a créé des surhommes et des « dieux » pourtant moralement souvent carents et parfois sournois !
Invariablement par exemple, avec la chute brusque de mon ancien boss ou du mien d’antan (au passé aujourd’hui, car ayant entièrement récupéré et libéré mon esprit de la prison mentale des obsessions passionnelles), jusque-là, la masse critique de la zone favorable à l’homme a encore du mal à se définir un nouvel idéal capable d’être incarné par un nouveau leadership jeune, comme exprimé par l’ancien mentor lui-même !
Voilà le mal ou la maladie collective qui se tuméfie chaque minute, seconde et tierce perdue. Les démocrates guinéens devraient d’abord oublier le concours au suffrage populaire et chercher à exorciser ce peuple sous l’effet de l’hypnose des effets démoniaques de ces gurus qui ont chacun dompté l’esprit d’une partie du peuple en l’inoculation de ce poison qui anihile tous les efforts louables pour faire germer une vraie nation dans une saine République qui est à l’opposé de l’ethnie ou des groupes régionaux-ethnico-linguistiques des entités apparentées ou affiliées à des communautés dont l’establishment reste ces soi-disant coordinations régionales des « Sages » installées à Conakry.
Le CNRD a immanquablement échoué sur ce terrain par inexpérience, même si, sa volonté première était de procéder à un nouveau départ par un changement radical. Mais, il n’a ni trouver la bonne approche encore moins l’antidote nécessaire pour venir à bout du poison : « D-I-V-I-S-I-O-N »! Il y’a certaines choses dont la connaissance livresque ou académique ne vous apprendront jamais. Car chaque situation est un sacré enchevêtrement de faits complexes les uns que les autres et que seule l’expérience basée sur le vécu et les échecs précédents, constituent le seul capital où il faut aller y puiser, accompagné d’une parfaite dose d’ingéniosités et de savoir-faire. Mais hélas ! Le phénomène enthousiaste et les utopies subséquentes à une mauvaise appréciation de l’ampleur du gâchis a eu raison de nous !
Les mêmes conditions sociologiques d’avant accords de Ouagadougou de 2010, sont à présent réunies, à la différence qu’un candidat semble définitivement « Out ». La suite vous n’avez pas besoin de consulter de devins, toutes transmissions de charges à ce régime civil tant revendiqué (par la CEDEAO et ses acolytes) sorti d’un quelconque processus électoral déjà biaisé comme en 2010, ne serait que remake de ce qui a engendré la fameuse RECTIFICATION INSTITUTIONNELLE du 05 septembre 2021. Très malheureusement, cet acte qui aurait pû relever les énormes défis d’une gouvernance décriée par plusieurs, déçoit à son tour en plusieurs points, et ce, nonobstant des acquis notables surtout sur le plan économique et monétaire par le renchérissement historique du franc guinéen vis-à-vis des principales devises étrangères et qui ne se traduit en aucun fait concret sur le pouvoir d’achat du pauvre consommateur guinéen.
Bref ! Nous avons l’impression que le Colonel Mamadi DOUMBOUYA est le Président des riches, pourtant lui-même est le symbole parfait du rêve guinéen. Quelqu’un sorti des entrailles du peuple, c’est-à-dire d’une des familles les plus modestes mais qui apparaît dans le subconscient du populo comme tous ses « fils à papa » qui ont essaimé et pullulent autour de lui. Il doit faire du pouvoir d’achat son baroud d’honneur la lutte contre la vie chère. C’est ce qui intéresse la partie saine du peuple, fatiguée des incessantes manipulations d’une classe politique sclérosée et qui continue à torpiller les intérêts de la majorité silencieuse.
Enfin, sur le plan politique, le CNRD pour ne pas avoir pris les bonnes décisions au bon moment, s’est suffisamment disqualifié aux yeux de moult et mûres observateurs par son incapacité avérée aujourd’hui, à apporter les meilleures réponses susceptibles de changer les données sur le terrain. Si la tendance continue, nul doute que nous sortirons de cette autre transition par une regrettable et dommageable situation Ex Ante. C’est à dire avec un statut quo !
Alors, le 05 septembre 2021, n’aura été « qu’une simple expérimentation hasardeuse » comme l’a si bien relevé L’éditorialiste Jean Baptiste Placca sur les ondes de RFI. Un militaire se veut d’avoir des visions simples et limpides. Lorsqu’il entre dans ces contours et méandres serpentés de ces nouveaux apôtres du développement par la tête, on ne s’en sort point. La vraie Guinée et celle dont les bras et forces des jambes déterminants pour notre développement sont en Province (intérieur du pays). C’est-à-dire, là où réside le guinéen toujours mal aimé et devenu citoyen de seconde zone. C’est celui-là dont la trajectoire doit être la référence absolue !
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane DOUMBOUYA Consultant