Passerelles à Conakry : Une vraie sensibilisation s’impose pour leur bonne utilisation par les citoyens (constat)

C’est un grand chantier qu’ont entamé les autorités en charge des routes et transports dans la capitale guinéenne. Celui de moderniser l’espace routier à travers des voies qui vont être bénéfiques pour les citoyens et solutions à certains problèmes comme les accidents de la route. Entre autres des actes posés par ce chantier, les passerelles dans les différents points où les traversées sont fréquentes, mais risquées pour les citoyens de la capitale.

C’est un projet qui a beaucoup bougé, car aujourd’hui, plusieurs de ces passerelles sont visibles sur la route Le Prince et l’autoroute Fidel Castro. Cependant, malgré leurs mises en place, les gens continuent d’esquisser ces passerelles et affronter les voitures et motards sur leur espace au péril de leurs vies.

Justement à l’autoroute Fidel Castro, non loin du carrefour de Lansanaya Barrage, se trouve une passerelle. Ce qui n’empêche certains élèves en uniforme des écoles secondaires à attendre des minutes pour voir les voitures loin et passer par-dessous la passerelle au lieu de l’outil mis en place à cet effet.

Diabaty Hady, élève de la 9e année au complexe scolaire Econam, juste à côté nous fait l’aveu qu’il ne passe par la passerelle que s’il n’est point pressé : « Oui dès fois. Quand je suis pressé, je ne passe pas par le moment, mais si j’ai tout mon temps, je vais traverser par le pont parce qu’il est fait à cet effet ».

Cette attitude n’est pourtant pas celle d’un ignorant des risques. « Bien sûr, il y a des risques, assez de risques même, parce que quand tu omets de passer par le pont, tu peux avoir des accidents sans te rendre compte ».

Influence de notre micro ou sincérité d’une prise de conscience, Hady Diabaty dit désormais passer par la passerelle et conseille ses proches à faire de même : « Le pont là est mis pour cela, donc il faut passer par le pont au lieu de risquer sa vie. Je conseille à toutes les personnes de passer par le pont pour ne pas avoir des accidents, personnellement, j’essaierai de passer par le pont dorénavant, car, c’est dans mon avantage », conclut-il.

Kaba Mansaré, cet autre citoyen lui est plutôt utilisateur des passerelles, mais ne condamne pas les autres qui ne le font pas, parce que, selon Monsieur Kaba les Conakrykas ne sont pas habitués : « Quand je traverse, je passe par les passerelles. Pour moi certains ne sont pas habitués à ces passerelles. Au fur et à mesure qu’on va mettre ces passerelles, les gens vont passer par ces dernières, ce qui va finalement les habituer. Donc, ça sera vraiment facile de traverser en ce temps, mais pour le moment c’est difficile parce que les gens ne sont pas habitués. ».

Il opte pour la sensibilisation afin de faire comprendre aux citoyens les risques auxquels ils sont confrontés sur la route et donc l’importance des passerelles : « À travers la sensibilisation, les gens vont le comprendre parce que tout le monde n’a pas la même compréhension. La prise de conscience sera de mise si ces sensibilisations sont intenses », s’exprime monsieur Mansaré Kaba.

Quittons la première passerelle et même la route, direction la route Le Prince. À Sonfonia également aux nez du marché se trouve une autre, mais elle semble ne pas avoir d’utilisateurs. Les seules personnes qu’on aperçoit sur la passerelle sont certains vendeurs ambulants venus se reposer après des longs tours de vente. C’est devenu d’ailleurs la partie ou les commerçants qui n’ont pas de boutiques gardent leurs tables.

Reportage de Diarouga Aziz Baldé pour Planete7.com

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