Nzérékoré : Les jeunes de Boma-Sud menacent de manifester face à la coupure prolongée d’électricité

À Nzérékoré, dans la commune rurale de Samoé, les habitants du secteur Boma-Sud sont plongés dans l’obscurité depuis plusieurs semaines, en raison d’une panne de transformateur. Cette situation affecte gravement les activités économiques des ménages et alimente un profond mécontentement. Face à l’inaction des autorités, les jeunes de la localité menacent de descendre dans la rue si le problème persiste.

Selon Daniel Foromo Nyambalamou, porte-parole des jeunes de Boma-Sud, la coupure de courant, qui dure depuis le 23 septembre, touche plus de 1 000 personnes. « Nous avons célébré la fête nationale du 2 octobre sans électricité. Depuis l’installation de l’interconnexion, nous sommes constamment victimes de coupures. Après plusieurs démarches infructueuses, nous avons décidé de nous adresser directement aux autorités locales. Si d’ici lundi le problème n’est pas réglé, nous prenons la rue et bloqueons la circulation. Même les élèves ne se rendent pas à l’école », avertit-il

La colère est exacerbée par le fait que certains foyers disposant de transformateurs privés continuent de bénéficier de l’électricité, tandis que la majorité des ménages restent privés de courant. Ce sentiment d’injustice attise les tensions.

Face à cette menace, Nèma Théa, vice-président de la délégation spéciale de Samoé, assure que les autorités locales s’efforcent de trouver une solution rapide. « Nous sommes bien conscients du problème. Cela fait deux semaines que le secteur de Boma-Sud est sans électricité. Le préfet a déjà alerté la direction de l’Électricité de Guinée (EDG), et des actions sont en cours pour remplacer le transformateur défectueux, qui alimente plus de 900 ménages. Nous partageons la souffrance des citoyens et espérons une solution durable très prochainement », a-t-il déclaré.

Nèma Théa appelle les jeunes à la patience et au calme, soulignant l’importance de privilégier une approche pacifique : « Nous comprenons leur frustration, mais nous leurs exigences de rester calmes. La situation est prise en main, et nous espérons qu’une solution fiable sera trouvée dans les plus brefs délais. »

Pour l’instant, la direction régionale d’EDG n’a pas encore réagi à la situation.

Ce climat de tension à Nzérékoré met en lumière les défis liés au désert en électricité dans certaines zones rurales, où les infrastructures demeurent insuffisantes malgré les projets d’interconnexion. Les autorités locales, sous pression, doivent désormais apporter des réponses concrètes pour apaiser les esprits et éviter des débordements.