Nouvelle constitution en Guinée : Voici la position de Me Cheick Sacko ancien ministre de la justice
Parti du gouvernement après avoir démissionné de son poste, Me Cheick Sako s’est pour une des rares fois exprimé sur la nouvelle constitution adoptée récemment en Guinée. Pour l’ancien ministre de la justice, ce n’est pas une bonne chose de procéder à de telles modifications.
Intervenant dans le débat africain de ce dimanche chez nos confrères de RFI, l’ancien garde des sceaux a décliné sa position concernant ces modifications.
“J’ai été profondément choqué par ces modifications intervenues. Si vous voulez, sur le projet soumis en référendum, chaque Guinéen s’est positionné, il y en a qui sont pour ou contre, on connaît la position de chacun. Mais ce qui est plus grave, c’est le texte qui a été promulgué et publié, c’est là où il y a dichotomie. Alors, j’ai cité l’exemple de l’article 13, Me [Pépé Antoine] Lamah vient de le citer, c’est la composition de la Cour constitutionnelle et il y a d’autres dispositions qui sont assez majeures, il y a une vingtaine. J’ai les deux textes sous les yeux, j’ai l’exemplaire qui a été soumis en référendum puisque c’est le Garde des sceaux qui l’a cacheté et publié… la conséquence, c’est qu’il a été inclus dans le nouveau texte, plusieurs dispositions liberticides susceptibles de créer de graves conflits dans le pays plus tard. Donc il est temps encore de revenir en arrière et d’en tirer les conséquences’’, réagit Me Cheick Sako.
Une sortie médiatique qui confortera les opposants d’Alpha Condé dans leur position.