Depuis plusieurs années, l’Etat Guinéen peine à mette en place des stratégies pour réduire le chômage dans le pays. Pour éviter l’oisiveté certains jeunes diplômés pratiquent des activités lucratives afin de subvenir à leur besoin. Pour comprendre ces reconversions de jeunes dans ce secteur tertiaire, notre rédaction est allée à la rencontre de ces jeunes qui gagnent leur pain dans ces petits boulots.
Aboubacar Sidiki Savané vend des habits pour femme, au rond-point de cosa. Une activité qu’il fait depuis 2015 et qui lui permet de mener sa vie.
« C’est en 2015 après l’université que je me suis lancé dans cette activité, qui me rapporte aujourd’hui beaucoup de choses. Actuellement je me prends en charge et je parviens à aider ma famille sur certaines dépenses ».
Par contre, Lafiya Keïta dit avoir commencé à exercer cette activité depuis le collège.
« Depuis 2006 j’exerce ce métier. Je vends les habits de friperie, c’est cette activité qui m’a permis d’étudier. Même étant à l’université je prenais des habits avec mes clients grossistes pour revendre je suis parvenu à me marier dans cette activité. J’ai des enfants je parviens à les nourrir également », affirme-t-il.
Par ailleurs, Alpha Ousmsne Barry est un maître carreleur par manque d’activité, il décide de se lancer dans la vente des friperies. « Je suis fils aîné dans une famille non nantie pour éviter de rester sans rien faire, je me suis lancé dans cette activité. Pour pouvoir subvenir à mes besoins en attendant d’obtenir des contrats liés à mon métier », explique le maître carreleur.
Souaibou Barry ingénieur-agronome explique les raisons qui lui ont motivés à pratiquer cette activité. « J’ai fait un stage de 6 mois à Faranah, mais je n’ai pas eu la chance d’être retenu depuis j’ai décidé de faire un travail, me permettant de mener ma vie », explique-t-il.
L’Etat ne pouvant pas employer tout le monde, ces jeunes lancent un appel à tous les jeunes Guinéens de trouver une activité génératrice de revenu, car il n’y a pas de sot métier.
Mo Diongassi