Le constat a révélé que la route le Prince fait toujours le théâtre des échauffourées pendant les manifestations de rue à Conakry. Ces manifestations souvent impactent négativement dans le fonctionnement des écoles situées sur le long de cet axe. Quelques semaines après la rentrée scolaire 2022-2023, le Front National pour La Défense de la Constitution appelle les citoyens du grand Conakry à une manifestation contre ce qu’il qualifie « la confiscation du pouvoir par le CNRD », le 20 Octobre 2022. Ce mercredi des responsables d’écoles évoluant dans cette zone réputée chaude ont exprimé leurs inquiétudes face à cet état de fait.
Youssouf Sangaré, directeur des études du groupe scolaire Oumou Diaby exprime sa crainte par rapport à cette manifestation du FNDC qui risque d’impacter négativement sur leur programme. « Toutes les écoles qui sont dans les zones Bambeto, Cosa et Hamdallaye craignent l’interruption des cours quand il y a manifestation à Conakry. Tout simplement quand les manifestations sont prévues, ce sont des zones connues très chaudes. Par le passé on demandait aux élèves de rester à la maison pour éviter des incidents. En 2018 on a perdu un de nos élèves du nom de Nasri, c’est pourquoi dès qu’il y a manifestation nous nous ne risquons pas, nous disons aux parents de retenir les enfants à la maison juste après les manifestations on reprend les cours », déplore-t-il.
Abordant dans le même sens, le directeur général du complexe scolaire Safia École, se dit inquiet sur l’avenir des élèves qui étudient dans cette zone toujours chaude pendant les manifestations de rue. « Depuis l’annonce de cette manifestation on a assez de soucis. Parce que depuis les premières manifestations en 2007, toutes les fois qu’une manifestation est programmée nous sommes inquiets pour deux raisons. Premièrement, la sécurité des enfants qu’on nous a confiés, deuxièmement la formation des enfants parce qu’on ne parle pas d’école dans les échauffourées. En plus de ça ces manifestations nous causent énormément du retard dans l’exécution des programmes, car un jour perdu il nous faut trois soirées pour le rattraper », conclut Mamadou Malal Diallo avec une mine anxieuse.
Ces responsables d’écoles, lancent un appel pressant à l’Etat et au FNDC de se retrouver au tour de la table de négociation afin d’aplanir leurs divergences.
Mo Diongassi pour planete7.com