Mamadou Sylla sur le coup d’état en Guinée: « J’ai vu ça venir »
Le président de l’UDG réagit à son tour sur le renversement du pouvoir par le CNRD en Guinée. Pour l’opposant guinéen, cette situation était prévisible.
Mamadou Sylla n’est pas totalement d’accord pour la prise du pouvoir par les armes. Mais il se dit que cela était inévitable en Guinée.
« Comme vous le savez c’est classique. Au départ, que ça soit la communauté internationale et les principes de la démocratie, on vient à la tête d’un pays par la voie des urnes. C’est ce qui est logique. Mais il y a aussi parfois des situations qui peuvent changer comme ce qui se passe actuellement en Guinée.
Vous savez que je suis l’un des premiers à dénoncer la gestion du pouvoir par le président Alpha Condé. Je ne le cache pas même récemment quand j’étais à Paris. A peu près tout ce que le CNRD dénonce je le retrouve dedans, j’ai dénoncé comment les institutions sont manipulées, comment les textes et lois ne sont pas respectées. Et je suis sûr là où se trouve le professeur Alpha Condé actuellement, s’il se rappelle de tout ce que je lui ai dit de vive voix et dans les antennes, il a carrément ignoré tout ça. C’était vraiment humiliant, l’homme que j’ai connu, une fois il a dit, qu’il ne va jamais y avoir de coup d’état en Guinée, et je voir hier entre des jeunes militaires c’est humiliant. Donc moi personnellement j’ai vu les choses là arriver. J’avais même annoncé que nous sommes dans la fin de règne du régime Alpha Condé. Nous nous retrouvons donc dans l’image, dans les déclarations des militaires. Je crois que c’était prévisible ! Même dans l’islam il est dit que quand quelque chose est dur, ça ne peut rester éternellement dur. Quand y a malheur, un jour le bonheur aussi viendra. Comme le pays était géré par clientélisme, tous les jours il augmente son budget et il supprime carrément pour d’autres personnes. Moi j’ai vu tout ça venir, a déclaré Mamadou Sylla sur FIM FM.
Pendant ce temps les membres du gouvernement répondent à l’invitation du CNRD ce lundi aux chapiteaux du palais du peuple.