Sur une population de plus de 12 millions d’habitants, les Guinéennes représentent plus de 52%, malgré ce nombre élevé de femmes, celles-ci occupent dans quasiment tous les secteurs sociaux et économiques, une situation défavorable comparativement aux hommes. En effet, la situation sociale, économique, politique et culturelle reste encore marquée par des inégalités hommes/femmes au détriment des femmes.
Cette réalité n’est pas innée ou naturelle, elle est la résultante d’une construction sociétale. En Guinée, la femme joue les rôles de mère, de gestionnaire de foyer et d’agent ménager. En plus de ces rôles de second plan qui ne garantissent guère son avenir, elle est également reléguée au bas de l’échelle par certains de nos mœurs et traditions qui, négligés et considérés comme mineurs par les lois de la République, les marginalisent à plus d’un titre. Même si la situation tend à évoluer aujourd’hui, avec la prise de conscience de la société, les mouvements de femmes, et surtout l’avènement du code des personnes et de la famille, il faut dire que les domaines de l’éducation, de la santé, de l’emploi et les postes de direction sont assez couverts de disparités. La plupart de ces différences de genre, soumettent la femme à une discrimination sociale et la privent des avantages liés à sa contribution au développement. En Afrique surtout, on ne citera jamais assez les difficultés d’accès à l’éducation et à l’information, l’implication dans la formation et l’inégalité dans la répartition des avantages économiques.Par ailleurs, la pandémie du COVID 19 a été une occasion qui a permis aux femmes guinéennes de faire leurs preuves par la dynamique de leurs actions en faveur du soutien familial.
Aujourd’hui, la priorité des acteurs de la société tel que le gouvernement, les ONG, les institutions et les partenaires au développement devraient s’accentuer sur le développement économique des femmes (entrepreneuriat), une manière de les encourager, booster leur compétence et promouvoir leurs convictions entrepreneuriales.Et ce sont d’ailleurs les raisons qui nous ont poussé en tant que ONG soucieuse du bonheur de la couche féminine, a initié dans ce mois de la femme un programme de formation pour améliorer les Conditions de vie de la femme et de la fille de Guinée (CVFG) à travers un Programme de promotion de la femme Guinéenne et dans le but de favoriser l’entrepreneuriat à travers l’apprentissage des métiers, le développement économique des femmes et leur avancement vers la créations d’entreprise.
Dans le cadre de ce programme, qui vise à former des femmes sous une durée d’un mois, l’ONG Femmes Solidaires pour Dire et Agir ‘’ Femmes-SolDA’ ’et ses membres travaillent en partenariat avec certaines associations de la place afin de réaliser une analyse comparative selon le genre, inculquer la culture entrepreneuriale et de rehausser le niveau de leadership féminin en Guinée pour pouvoir contribuer en fin à relever les défis qui se dressent sur la voie de leur épanouissement en osant entreprendre et en ayant confiance en tous ce qu’elles feront.
Pour capitaliser les différents efforts en vue d’améliorer la situation des femmes guinéennes, mais également d’amener les décideurs à accorder une place de choix à la condition féminine dans leur agenda politique, je pense et je crois que la jeunesse d’une manière générale et celle féminine en particulier devrait s’engager et s’impliquer largement pour relever les défis et les obstacles qui se dressent sur la voix de l’épanouissement de la femme et de la jeune fille.
Pour finir je souhaite une excellente fête à toutes les femmes SolDA de la République de Guinée, d’Afrique et du Monde entier.
Madeleine Bintou MILLIMONO
Présidente Femmes-SolDA
madcheick@gmail.com