A l’épreuve du contraste, l’opinion guinéenne est entre les constantes mutations sociétales, les mœurs, la religion et la loi.
La diffusion à l’échelle de richter des vidéos à caractère pornographiques suscite des débats, les plus passionnés dans une étreinte émotionnelle. À la place des réactions qui utilisent les émotions, on assiste plutôt à des réactions avec d’intenses émotions.
Mais cette approche à bras raccourcis, cloue au pilori soit l’auteur (e) de la diffusion de la vidéo obscène, soit la victime. Puisse qu’on désigne une victime en pareil cas, sa définition doit être au sens figuré en attendant. Car, tout dépend aussi, du statut juridique de celui qui est à l’origine de la diffusion et des raisons qui sous-tendent l’acte.
Si l’auteur (e) de la diffusion se trouve lui-même ou elle-même dans les images diffusées, à condition qu’il ou qu’elle ait comme profession la pornographie, il ou elle s’expose également à une certaine proportion.
Parce qu’en dehors de tout ce qui s’assimile à de la démence, le seul motif provient d’une situation sentimentale insupportable : la trahison, le mépris sentimental , la violence morale et physique, la soif de vengeance, l’infidélité, la séparation forcée, la promesse non tenue etc.
C’est pourquoi, dans cette contrat aux débats, il ne s’agira pas de dédouaner ou condamner l’auteur (e) ou la victime, comme l’ont fait les fervents défenseurs des bonnes mœurs, les vertus religieuses et les textes de loi. Plutôt, il s’agira d’orienter l’aiguille d’interpellation vers la responsabilité personnelle.
A l’heure des mutations constantes des sociétés sous l’effet pressant des avantages de la science, de la technique et de la technologie, il incombe à chacune de se munir de précaution.
Ni les bonnes mœurs n’échapperont à leurs impitoyables effets, ni les vertus religieuses ne seront à l’abri des transgressions, à fortiori l’épée de Damoclès de l’arsenal juridique. Advient que pourra !
Certes, si ces vidéos avaient mis en scène les anonymes, elles auraient fait moins de cancans. C’est parce qu’elles exhibent des personnes connues sous le vocable personnalités. Donc, qui animent l’espace public.
En effet, la question qu’il faille se poser aujourd’hui, est de savoir s’il y’a une différence entre la vie privée d’un anonyme et celle d’une personnalité ? Non, au regard de la loi. Mais oui, en terme de comportement à adopter qui s’impose à la seconde.
Pour celle dont le destin a été gratifié d’un trait de caractère particulier et de talent qui lui ouvre la porte du succès dans un secteur quelconque, naturellement sa vie, ainsi que celles de ses proches tombent dans le domaine public.
Dirigeant, homme ou femme politique, chanteur, footballeur, fortuné risquent leur vie privée dès qu’ils ont rendez-vous avec le succès sans le vouloir et sans le mesurer. Parce que, désormais leurs moindres faits et gestes sont scrutés. Ainsi, en a décidé leurs destins respectifs !
En conséquence, Il leur revient à eux seuls, la responsabilité de construire leur vie privée en aparté. En tant que bien précieux, la vie privée, surtout celle d’une personnalité doit se mener dans un environnement fondé sur les principes à ériger, les règles à respecter et les valeurs à s’imposer.
Au risque de la transformer en un musée ou un site touristique qui ne peut empêcher les visiteurs de se délecter, tant qu’il est ouvert au public. Et lorsqu’il est fermé ? il suscite plus curiosité qui génère une forte impatience. Il en est de même que pour la vie privée d’une personnalité.
La force de cette impatience est comparable au pouvoir d’attirance que la viande fraîche ou pourrie exercice sur les mouches et les charognards.
À bon entendeur salut !
Bella KAMANO.