Le gouvernement négocie avec les syndicats dans un contexte de crise mondiale
Présidée par le Ministre du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno, représentant du Premier ministre, Chef de Gouvernement en déplacement, ladite cérémonie d’ouverture a également connu les présences de la Ministre de l’Enseignement supérieur Dr Diaka Sidibé, de ses homologues du Budget Moussa Cissé et de l’Enseignement technique Alpha Bacar Barry. Côté syndicat, l’on notait la participation d’Amadou Diallo, et pour le patronat Jacques Théa.
Le Coordinateur du Mouvement syndical guinéen a rappelé que la plateforme revendicative de son mouvement portant sur 22 points a été déposée en février 2021. Lesdites revendications portent sur plusieurs points dont entre autres la revue à la hausse du SMIG qu’ils veulent voir passer de 400 000 à 1 700 000 francs guinéens, une allocation de loyer portant sur 2 millions de francs, celle du transport à 272 000 francs etc. En outre, les syndicats réclament quatre échelons de grade administratif dont l’État serait redevable aux travailleurs de la fonction publique.
Le représentant du patronat, Jacques Théa a pour sa part invité les acteurs à ne pas perdre de vue la conjoncture qui frappe de plein fouet la vie économique et sociale de tous les pays du monde. Pour lui, cette rencontre devrait être une entente plutôt que des discussions à proprement dites. « 𝐽’𝑖𝑛𝑣𝑖𝑡𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑐𝑢𝑛 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑎̀ 𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒, 𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑏𝑎𝑡𝑠, 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑣𝑖𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑡𝑟𝑜𝑛𝑎𝑡, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑒𝑚𝑝𝑙𝑜𝑦𝑜𝑛𝑠 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠. 𝑆𝑖 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑢𝑏𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑝 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠, 𝑐𝑒𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑒𝑠 𝑑’𝑒𝑚𝑝𝑙𝑜𝑖𝑠 », a-t-il rappelé. « 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑏𝑜𝑢𝑡𝑖𝑟 𝑎̀ 𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑙𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠, 𝑐𝑎𝑟 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑝 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑒 𝑝𝑎𝑦𝑠. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 », a conclu M. Théa.
Le ministre du Budget a lui aussi débuté ses propos par rappeler qu’il est lui-même un travailleur guinéen, donc partageant à juste raison les préoccupations des syndicalistes. Cependant Moussa Cissé a ajouté, « 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑠𝑖 𝑝𝑎𝑟 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠𝑒́𝑠 𝑐𝑎𝑟 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑟𝑖𝑒́𝑠, 𝑛’𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑞𝑢𝑒𝑙 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑜𝑛𝑠 ». Le ministre du Budget a par la suite expliqué qu’au lendemain du 5 septembre 2021, il fallait « 𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑏𝑢𝑑𝑔𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙 𝑒𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙 ». Il a par la suite fait un résumé des lourdes charges de l’Etat : « 𝑆𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑏𝑢𝑑𝑔𝑒𝑡 𝑒𝑠𝑡𝑖𝑚𝑎𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑒 26 000 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝐺𝑁𝐹, 𝑠𝑢𝑟 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒𝑠 𝑜𝑏𝑙𝑖𝑔𝑎𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠, 𝑑𝑒 7000 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠, 1600 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠, 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑢̂𝑡𝑒 1200 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝐺𝑁𝐹, 𝑒𝑡 3500 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝐺𝑁𝐹 𝑎𝑢 𝑡𝑖𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑏𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙’𝑒́𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑐𝑖𝑡𝑒́, 404 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠, 𝑒𝑡 504 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑎𝑟𝑑𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑡𝑒́𝑠 », a-t-il expliqué. Après tout, il nous restera encore quelques 9 000 milliards pour assurer notre sécurité et les investissements de nos routes. Pour lui, « 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑖𝑎𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑒́𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑒́𝑡𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑑’𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑒́𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑎 𝑛𝑜̂𝑡𝑟𝑒. 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑑𝑟𝑎 𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑢𝑥, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑗𝑒 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑞𝑢’𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑒́𝑔𝑜𝑐𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 »
Le ministre de la Fonction publique Julien Yombouno, représentant du Premier ministre Mohamed Béavogui, a assuré les participants que le Gouvernement « 𝑒𝑥𝑎𝑚𝑖𝑛𝑒𝑟𝑎 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 » les 22 points de revendications. Pour lui, « 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑛 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒́𝑣𝑖𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑦𝑠 ». Le Gouvernement pour sa part, continuera de tenir compte des conditions de vie des populations, malgré le contexte d’un environnement international défavorable.
𝐋𝐚 𝐂𝐞𝐥𝐥𝐮𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐆𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭.