Le continent africain toujours un gâteau délicieux à partager entre ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui (Ibrahima Kallo)

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Après les tournées africaines du ministre russe des affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov et du président français, M. Emmanuel Macron, c’est le tour du secrétaire d’État américain, M. Antony Blinken.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est déjà en Afrique du Sud pour débuter sa tournée africaine et qui le conduira en République démocratique du Congo et au Rwanda. Une tournée, dans coulisses de la diplomatie américaine, qui vise à contrecarrer l’influence de la Russie et de la Chine sur le continent africain. Car, il est évident que l’influence de la Russie et de la Chine sur le continent africain ne fait que s’accroître du jour au lendemain du fait de l’échec l’impérialisme américain et français en Afrique. Étant donné aujourd’hui que les relations internationales ne sont plus unipolaires et les économies ne sont plus tenues par les États-Unis encore moins la France. Cet état fait amène les États-Unis à renouer avec le vieux continent qui n’est pas prêt en ce vingtième siècle à se relever de lui-même en prenant son propre destin.

L’Afrique partagée entre les puissances d’hier et celles d’aujourd’hui par la complaisance, la cupidité et la médiocrité de ses dirigeants et la passivité notoire des africains qui continuent de croire aveuglément que seuls ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui possèdent le monopole de la pensée, de l’imagination, de la créativité et de l’invention.

Que dire encore avec ce nouveau partage du continent africain ?

Depuis les conférences de Berlin jusqu’à nos jours, l’Afrique est dans la même configuration politico-stratégique entre les puissances étrangères avec à la clé une balkanisation imaginaire qui a fissuré les liens familiaux et communautaires. Les États-Unis reviennent en Afrique du Sud et australe, la Russie en Afrique centrale et orientale et une partie de l’Afrique de l’Ouest (le Mali et en vue le Burkina Faso) et la France en Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest.

Est-ce la solution pour l’Afrique de sauter de branche en branche derrière les puissances ?

En réalité NON, l’Afrique ne doit plus suivre ou s’aligner derrière X ou Y pour continuer à croire qu’elle va se développer. Ni les États-Unis ni la Russie encore moins la France ne peut développer l’Afrique à la place des africains. Cela n’est qu’un rêve qui va maintenir l’Afrique dans sa dépendance aiguë et absolue basée sur son éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin. Voilà le drame de l’Afrique !

Jamais les dirigeants africains et les africains ne se lancent vers l’avenir pour décider enfin le sort du continent sans leurs ennemis d’hier et d’aujourd’hui.
Certes, aucun continent en moins un pays ne peut vivre en vase clos compte tenu des nouvelles dimensions des relations internationales et de l’interdépendance économique, mais le vrai bonheur ou développement ne peut être obtenu que par le véritable travail fait par soi-même pour s’inventer un destin; parce que tout le reste n’est que pour accompagner.

L’Afrique doit rêver grand pour cesser d’être spoliée de ses biens par ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui, qui viennent toujours avec des nouveaux concepts et des nouvelles bases taillés sur mesure, c’est-à-dire une politique au détriment du peuple africain.

Ibrahima KALLO, juriste spécialiste des relations internationales

 

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