Après le début d’installation des différents organes de la transition présentent dans la charte de la transition que sont le Conseil National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), le Président de la transition, le Gouvernement de la transition, et le Conseil National de Transition.
Le seul organe qui n’avait pas encore été mis en place et dont la sollicitation ne faisait que se ressentir non seulement par les partis politiques et les acteurs de la société civile du pays mais aussi par la CEDEAO, reste le Conseil National de Transition qui sera l’organe législatif de la transition.
Le CNT reste l’organe le plus déterminant dans la conduite d’une transition non seulement parce que c’est une représentation directe du peuple même si les personnes devant y siégées ne sont pas issues d’une élection, mais aussi par la missions et le travail sur lesquelles les 81 personnes devrait s’atteler.
Elaborer et soumettre pour adoption, par referendum le projet de constitution, examiner et adopter les textes législatifs, suivre la mise en œuvre de la feuille de route de la transition, contribuer à la défense et à la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques, et contribuer à la réconciliation nationale sont les missions essentielles du CNT.
En effet, de par l’importance de ses missions, Le Conseil National de Transition doit offrir une transition sans tendance politique, partisane, religieuse ou sociale, afin de permettre au peuple de guinée de revenir à un état de droit et de modifier lui-même ce qui, dans la constitution changer ou adopter par le régime déchu, a permis cette déviation vers un état délétère.
C’est pour cela, Il est l’organe qui permet au peuple de guinée de reprendre la gouvernance du pays et de stopper les agissements illégaux du gouvernement en place mais aussi de favoriser par des propositions la mise en place des institutions fortes dans lesquels les dirigeants qui viendront après la transition auront du mal à s’engouffrer dans une position de transgressions.
Par ailleurs, le sens patriotique, la probité morale, la compétence, le sens du sacrifice, et le sens de redevabilité envers le peuple devrait être des valeurs que chaque membre doit incarner pour atteindre la mission qui lui ait dévolue.
Cependant, les débats se cristallisent chez certains de nos compatriotes sur la tête du Président du CNT qui est controversé. Ceci étant, à partir du moment où l’article 64 de la charte de la transition donne les prérogatives au président de la transition de nommer le Président et les vices présidents par décret, le choix ne souffre d’aucune ambiguïté.
Il faut rappeler que, la présidence n’est qu’une fonction dans un CNT, elle n’a aucune injonction pour imposer une loi aux conseillers nationaux. Toutes les décisions qui seront prises incomberont aux 81 personnes devant siégées aux CNT.
La délibération est avant tout personnel et intrinsèque même si chaque corporation peut se statuer sur une décision pour avoir une position concordante face à une proposition.
Nous sommes dans une phase de notre histoire ou les guinéens dans l’ensemble devront se mettre dans une position pour accompagnés les organes de transition et plus particulièrement le CNT, tout en restant vigilent sur les délibérations des conseillers nationaux.
Aux peuples de guinées j’appelle à dépassionner les débats et à rester le plus logiques possibles dans les prises de position.
Aux conseil national du rassemblement pour le développement CNRD, j’appelle à continuer dans cette lancer pour l’intérêt général de la guinée pour que la patrie se retourne aux patriotes.
Diallo Mamadou Bassirou
Chargé de la com. de l’Union des Patriotes Africains de Guinée ‘’Upag Les Patriotes’’