Le chef de quartier de Wanindara jure que des jeunes sont payés pour manifester dans la rue

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Répondant aux questions des journalistes sur la récurrence des violences à Wanindara à l’occasion des manifestations de rue, Fafa Mbira Manet, le président du conseil de quartier, accuse des imams et tierces personnes de payer de jeunes pour occuper la voie publique et paralyser les activités.

‘’Les difficultés sont difficiles à saisir’’, affirme le premier responsable du quartier Wanindara 3, devenu l’épicentre violences lors des manifestations.

Il affirme que les habitants de son quartier sont à ‘’90% des militants de l’UFDG’’, et dit se poser la question de savoir ‘’pourquoi ce sont seulement des militants d’un parti qui sont victimes’’.

‘’Je suis là depuis 1989, j’ai des rapports très sincères avec les populations qui sont en grande partie des commerçants. Ils sortent le matin très tôt et reviennent tardivement le soir. Ce qui fait que l’éducation des enfants revient aux mères qui, à un certain âge, n’ont pas la main sur leurs enfants’’, confie-t-il, en évoquant une démission parentale.

Il révèle que ‘’souvent, on m’appelle au téléphone pour me dire qu’il y a eu 2 à 3 millions qu’on a envoyés aux enfants pour préparer la manifestation du lendemain. D’où cet argent vient ? On n’a pas besoin de se poser la question. Ce n’est pas le président Alpha Condé qui va envoyer de l’argent pour que les manifestants sortent’’.

Depuis le balcon de son immeuble, Fafa Mbira Manet déclare avoir vu à moult reprises des ‘’érudits et imams qui distribuent de l’eau aux enfants qui jettent des pierres. Cela me dérange et m’amène à me poser des questions’’.

Sur place et sans attendre, un jeune qui a requis l’anonymat a balayé d’un revers de main les allégations du chef de quartier. ‘’Ce qu’il a dit n’est pas vrai. Nul n’est payé pour sortir manifester. Nous menons ce combat par conviction et disons qu’il n’y aura ni nouvelle constitution, ni troisième mandat’’, a-t-il laissé entendre, se réclamant comme l’un des leaders du mouvement de contestation dans la banlieue de Conakry.

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