Le cadre de dialogue institué : A prendre ou à laisser ! (Par Paul Moussa Diawara)

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« Si vous avez un problème et que vous comptez sur la classe politique pour le résoudre à votre place, vous avez deux problèmes », disait l’autre.

Le colonel-Président Mamadi Doumbouya a joué sa partition. La politique étant le compromis différent de la compromission, loin d’une faiblesse, il a accédé à l’exigence d’une certaine classe politique, à la recommandation de la CEDEAO et par ricochet de la communauté internationale.

« Partout où, il y a la volonté, il y a la voie du salut. Il y a le progrès », déclarait Edem Kodjo, ancien Premier ministre du Togo.

Désormais, la balle est dans le camp de l’ANAD, du RPG-ARC-EN-CIEL, du FNDC politique, de la CORED…, des coalitions politiques farouchement opposées, mais unies dans les circonstances de la transition pour la cause commune.

En effet, en signant le décret de création du cadre de dialogue inclusif, le colonel-Président Mamadi Doumbouya coupe l’herbe sous les pieds des contestataires de son régime qui croyaient refermer le piège sur lui, après l’avoir vilipendé, diffamé et présenté à la Guinée, à l’Afrique et au monde comme un homme inflexible, qui joue la montre et dont l’obsession est désormais de s’accrocher au pouvoir. Quel énorme mensonge !

Apparemment, c’est l’arroseur arrosé, leur plan machiavélique de pousser l’homme du 05 septembre à la faute en le radicalisant ayant lamentablement échoué.

72h après la création du cadre de dialogue inclusif, l’ANAD, le RPG-ARC-EN-CIEL, le FNDC politique, la CORED ont rejeté la plate-forme dédiée à toutes les coalitions politiques, en mettant en avant l’absence de la CEDEAO, du G 5, la décision unilatérale de la création du cadre de dialogue…

Ceci étant, doit-on continuer à tourner en rond après un an de transition, une certaine classe politique voulant régenter le dialogue avec un armada de préalables judiciaires irréalistes et irréalisables, la question de la durée déjà réglée, chaque coalition ayant proposé une date ou enfin avec l’exigence de l’exclusion d’autres leaders politiques ? Soyons sérieux !

Qui sont-ils pour imposer leur volonté, leur diktat à la transition et aux autres acteurs politiques du pays ?

La récréation est terminée. Aucun marchandage n’est possible, ni aucun chantage admissible. Trop c’est trop ! Y en a marre !

« On ne peut pas être plus royaliste que le roi », dit-on.

S’agissant de la CEDEAO, du G 5 et autres partenaires, c’est tout de même absurde, à la limite insultant de laisser ces organisations jouer le rôle de l’État guinéen à sa place. Cette fois-ci, elles se contenteront comme ça se passe ailleurs de leurs statuts d’observateurs dans le dialogue inter-guinéen qui relève de la souveraineté nationale, de la légalité, de la légitimité, de la liberté… des autorités du pays. Loin de tout chauvinisme !

Liant l’acte à la parole, la semaine prochaine et sur instruction du colonel-Président Mamadi Doumbouya, le Premier ministre appuyé de facilitateurs guinéens qui seront désignés dans les heures, les jours à venir, démarrera le train du dialogue qui transportera les passagers vers le processus de retour à l’ordre constitutionnel et démocratique. Ceux qui refuseront d’embarquer et resteront au quai ne s’en prendront qu’à eux-mêmes.

Dorénavant, le débat doit quitter la rue, les studios de radios et de télévisions pour la grande table ronde. C’est la mission dévolue à Dr Bernard Gomou et à tous les acteurs politiques et sociaux engagés dans cette transition.

Quoi qu’il advienne, après la publication du décret du colonel Mamadi Doumbouya, qui constitue une preuve irréfutable de la volonté politique du Chef de l’État guinéen, pas d’hésitation, ni de supputations, mais l’action.

« La nature a horreur du vide », « Les absents ont toujours tort », « La politique de la chaise vide n’a jamais payé », dit-on.

De ce qui précède, le cadre de dialogue inclusif est institué et tous les acteurs politiques à travers leurs coalitions y sont conviés. Pas de sélection, ni d’exclusion. C’est une invitation et non une convocation. C’est à prendre ou à laisser !

À bon entendeur. Salut !

 

Paul Moussa Diawara, membre fondateur du CRAS

 

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