La montée des couleurs nationales et le chant de l’hymne national rendus obligatoires : dispositions largement saluées par les acteurs de l’éducation
Après la décision du ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation concernant la montée des couleurs nationales et au chant de l’hymne national dans les écoles, plusieurs acteurs de l’éducation ont réagi ce lundi. Interrogés par notre rédaction, élèves et encadreurs de différentes écoles apprécient ces dispositions.
C’est le cas d’ERNEST DORÉ, diplômé en comptabilité et gestion de l’Université de Sonfonia a exprimé son avis sur cette décision prise par le ministre Guillaume Hawing.
« Je suis vraiment content et je partage cette idée. Car de nos jours, les enfants ne peuvent même pas chanter l’hymne national de notre pays, mais si par exemple vous dites à un enfant tout de suite de vous chanter une musique, cet enfant va le faire sans même oublier une virgule de cette musique. Parce ce qu’ils prennent tout leur temps à écouter pour pouvoir interpréter convenablement sans la moindre faute. Alors pour moi cette exigence est vraiment bonne et je le soutiens ».
Ce diplômé accuse aussi certains enseignants eux-mêmes de ne pas pouvoir chanter ni bien prononcé l’hymne national. Il termine par dire que l’hymne doit être instauré dans le programme éducatif comme une matière à enseigner depuis le primaire jusqu’au lycée.
Selon Monsieur Jogbila, directeur du groupe scolaire Diallo Telly cette exigence est vraiment salutaire, car dans son établissement, l’hymne national est respecté et est chanté par les élèves et le corps enseignant. Chaque matin dans son école, la montée des couleurs est prévue à partir de 7h45. Une heure permettant aux enseignants et aux élèves d’assister à la montée. Plus loin le directeur affirme que tous ses élèves connaissent le texte de l’hymne à l’écrit comme à l’oral, ajoute-t-il.
Pour son surveillant général, Abdoulaye Condé, quant à lui à chaque montée, il demande à toutes les personnes qui passent devant la cour de l’école de s’arrêter et de rester immobile avec la main posée sur le cœur pour honorer et saluer les couleurs de notre drapeau.
Pour Hawa Kamano, enseignante au groupe scolaire Amadou Sadigou Diallo, l’idée d’exiger l’hymne national dans nos différentes écoles par monsieur le ministre est vraiment une très bonne chose. Pour elle, quand on parle d’un vrai patriote, c’est celui qui maîtrise tous les symboles de son pays surtout l’hymne national. Donc les élèves doivent être capables de connaître, chanter, et maîtriser l’hymne de notre pays comme un bon croyant qui maîtrise le verset d’un livre saint. Selon elle, c’est une chanson qui nous permet de connaître notre histoire et celle de nos ancêtres. Alors vouloir ne pas chanter convenablement ça serait une honte a-t-elle déclaré.
Si pour d’autres la faute est aux enfants, Mabinty Kossiria, Foulé Sylla et Houssainatou Sidibé, toutes parents d’élèves pointent du doigt les encadreurs des écoles. Elles accusent les enseignants d’être à la base de ce problème parce que selon elles, les autorités des différentes écoles ne prennent pas leur temps et leur responsabilité à enseigner l’hymne national aux enfants. Ils doivent montrer à ces derniers comment écrire, comment prononcer les mots, déclarent-elles
Dans le communiqué du ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, il apparait clairement que le non-respect de la montée des couleurs et le chant de l’hymne national est contraire aux dispositions réglementaires et législatives qui régissent le fonctionnement de nos établissements d’enseignement dont l’une des vocations est la culture de l’esprit civique et patriotique.
Antoine Nèma Loua