Courant, eau potable, réseau fiable…: La population du district de Garafiri (Kindia) manque de tout !

Le district de Garafiri relevant de la commune rurale de Bangouyah situé à 135 km de la commune urbaine est une zone où des personnes impactées par la réalisation du barrage hydroélectrique de Garafiri ont été recasées. Mais de nos jours, la population de cette localité se plaint de manque de maisons d’habitations, de courant électrique, de marché et d’eau potable.

Ibrahima Sory Sylla, président du district

Recasés depuis le 13 octobre 1998 dans le Bowé connu sous le nom de district de « Garafiri « ,  les habitants de Bakaria, Léfouré, Donkhoya et Badè sont aujourd’hui impactés par ce déplacement. Ils ont besoin de tous les services sociaux de base comme l’explique Ibrahima Sory Sylla, président du district.

« Dès notre arrivée ici, ils  (les autorités de l’époque NDLR) nous ont dit qu’ils construisent un barrage. Ils nous ont fait déménager tout en construisant des maisons pour nous. Mais nous leur avons dit que la manière dont ces maisons sont construites n’est pas bonne. Mais ton chef, c’est ton chef. Nous sommes dans un endroit quand il fait chaud, la chaleur fatigue les enfants et quand il pleut on s’assoie dans l’eau. La toiture n’est ni en tôle encore moins en tuiles. Quand le vent vient, il décoiffe tout. Il y’a certaines femmes qui ont perdue leur mari et d’autres sont fatiguées (frappées par l’âge). Il n’y a pas de moyens, on ne peut pas cultiver. On n’a pas de transformateurs »

En plus de ces difficultés d’électricité, s’ajoutent celles liées à l’eau potable et au réseau téléphonique poursuit notre interlocuteur. « Le seul réseau téléphonique que nous avons n’est constant.  Quand on perd le réseau à 16h sauf le matin » déplore t-il.

Maisons décoiffées

Mûrs commençant à céder 

La jeunesse de ce district est privée d’espaces culturels et de lieux de divertissement. Ibrahima Sory interpelle l’État.  « Ondéménagé ici depuis 1998. Notre condition  de recasement n’est pas améliorée. On n’a un manque de terrain, de maison de jeunes. On demande aux autorités de nous aider à avoir une maison des jeunes ou un terrain de football ici. On n’a pas accès à toutes les radios et pour se connecter c’est des problèmes. Garafiri fait partie chez nous (la Guinée), normalement on a l’opportunité de bien vivre … »indique pour sa part, Mamadou Bobo Sylla président de la jeunesse.

En attendant d’être satisfaites, les populations de cette localité doivent prendre leur mal en patience.

Abdourahamane Nansoko correspondant Kindia 628-24-51-52