Interdiction de la vente des médicaments : Des citoyens impactés dénoncent et formulent des recommandations

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Réactions divergente des citoyens sur l’interdiction de la vente des produits pharmaceutiques en Guinée.

Le ministère de la santé avait interdit le mois de septembre dernier la vente des produits pharmaceutiques par les non professionnels de la santé. Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de l’assainissement du secteur pharmaceutique, et de la protection de la santé des populations.

Pour comprendre l’applicabilité de cette décision sur le terrain, notre rédaction est allée à la rencontre des pharmaciens et certains citoyens. Docteur Garaya de la pharmacie du même nom, située au rond-point de Cosa salue cette décision du gouvernement Guinéen. « Cette interdiction était tant attendue, elle est salutaire pour l’Etat et pour la population, dans la mesure où le médicament ne doit pas être à la portée de n’importe qui. Le médicament étant une drogue, nul ne peut le manipuler si c’est n’est les professionnels de la santé particulièrement les pharmaciens. Aujourd’hui on constate que l’élan est bien parti, parce que la population commence à retrouver sa meilleure santé » se réjouit-il dans un premier temps.

S’exprimant sur la pérennité de cette décision du gouvernement, le pharmacien reste très confiant.

« Je pense qu’elle sera pérennisée à partir du moment où y a une disponibilité intensive de médicaments dans les différentes pharmacies, la pharmacie centrale de Guinée est là elle est en train de ravitailler toutes les 4 régions naturelles et les confins les plus reculés donc je pense que cette décision continuera », conclut le docteur Garaya.

Rappelant la noblesse de cette profession, docteur Baldé Alhassane Boubacar, de la pharmacie Vital Plus, estime que seul les professionnels certifiés ont le droit d’exercer cette noble profession. selon lui le médicament mal utilisé est un poison. « Ces gens qui exercent frauduleusement cette noble profession, étaient en train de faire du mal à cette pauvre population. Récemment l’organisation mondiale de la santé avait fait une étude sur la qualité des médicaments, l’étude a prouvé beaucoup parmi eux étaient des faux médicaments, il faut tenir compte des conditions de conservation parcellaire, le médicament n’a de valeur que quand il est dans les mains d’un professionnel de la santé », explique-ts-il.

Fatoumata Diallo, vendeuse de de chaussures à Nongo se dit étonnée de cette interdiction.

« Je ne comprends pas cette décision du gouvernement interdisant la vente des produits médicaux par ces jeunes, qui étaient en train de jouer un rôle important pour la population. Ils ont des prix très abordables. Personnellement moi mon client me faisait toujours une exonération et parfois même il me donnait les produits à crédit », s’insurge-t-elle.

Ibrahima Sory Barry, approuve la décision, mais il déplore la manière dont le gouvernement à procéder. « C’est bien beau de professionnaliser les produits pharmaceutiques dans notre pays, parce que ça nous permettra de consommer des médicaments de qualité. Mais les autorités doivent comprendre qu’elles créent d’autres chômeurs dans le pays, le gouvernement doit comprendre que tout le monde n’a pas les mêmes moyens pour s’approvisionner les mêmes produits à la pharmacie », s’inquiète-t-il.

« Je pense que le gouvernement devrait au moins prévenir ces vendeurs de médicaments que de donner des instructions de fermer toutes les boutiques de vente de médicaments sans aucun délai. Tant dis qu’eux aussi ils mènent leur vie dans cette activité, cette décision est unilatérale » s’exclame Mamoudou Doumbouya conducteur de taxi moto.

Il faut rappeler que cette décision a été prise lors d’un conseil des ministres tenu à Conakry.

 

Mo Diongassi pour Planete7.com 

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