Ibrahima Aminata Diallo sur l’accord entre le CNRD et La CEDEAO: c’est une fuite en avant.
Les experts de la CEDEAO, étaient à Conakry pour trouver un consensus avec les autorités guinéennes sur la durée raisonnable de la transition. Pour comprendre la position de la Coalition nationale des Acteurs pour la paix et le développement (CONAPAID), notre rédaction est allée à la rencontre de son président.
Pour Ibrahima Aminata Diallo, c’est une fuite en avant de la part du CNRD d’annoncer déjà les conclusions de cet accord.
« Je ne parles pas d’accord définitif, j’estime que c’est une proposition pour le moment, dans la mesure où rien n’a été entériné d’abord. Dans les explications nous avons compris que c’est après la rencontre des chefs d’Etat de la sous-région que la date sera définie notamment le début de la transition.
Les 24 mois ont été un accord, y a eu une fuite en avant du gouvernement à travers le président du CNRD dès après la sortie technique de cette rencontre il a directement déclaré que la transition débuterait le 1er janvier 2023. Donc nous pensons que c’est une fuite en avant . Est-ce que c’est une manière d’amener les Guinéens à s’habituer psychologiquement à cette logique? « S’interroge-t-il.
Avant d’indiquer. « Cependant, nous savons pertinemment qu’ils ont fait déjà 13 mois, et si vous comptabilisez la durée qui été proposée par le Colonel, entérinée par le CNT vous verrez que c’est 39 mois, » affirme l’activiste dans son analyse de la situation.
Par ailleurs Ibrahima Aminata Diallo reste confiant quant à la vigilance de l’institution sous-régionale.
« Je reste confiant et je pense que la CEDEAO ne sera pas dupe pour accepter une telle date. Alors que nous sommes au mois octobre, sinon cela donnerait à la junte un plus de 3 mois . À mon avis il faut attendre la suite des événements et suivre cette rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO pour nous prononcer afin de prendre une position. En ce qui concerne la durée des 24 mois je pense que c’était un délai raisonnable pour conduire une transition, ce délai nous permettrait d’exécuter tous les points énumérés dans le chronogramme,» a expliqué le président de la CONAPAID.
« Jusque là nous sommes dans une nuance totale, attendons donc la rencontre des chefs d’Etat de la sous-région pour plus d’exploitation », conclut-il.
Mo Diongassi pour planète7.com