GUINEE / Une possible CONFISCATION de la transition en cours par le clan ultra-minoritaire de « colonel » DOUMBOUYA (Par Mamadou Billo SY SAVANE).

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« Les politiques sont représentatifs de beaucoup de citoyens… », dit à juste raison, un jeune politique lors d’une émission radio à laquelle il participait. Voilà qui est sensé. Il aurait pu, ou dû ajouter qu’ils sont les seuls qui ont une LÉGITIMITÉ à parler au nom du pays. Qu’un petit groupe, ultra-minoritaire se soit emparé des armes achetées avec l’argent public pour les détourner à son profit, et les mettre au service de leur AMBITION personnelle privée d’enrichissement matériel, ne confère ni LÉGALITÉ, ni LÉGITIMITÉ au « colonel » PUTSCHIST et à sa petite bande violente, déjà accusé, peut-être à juste raison, d’avoir commis des massacres. Il y aurait à Conakry, des fosses communes très récentes, dissimulées sur ordre de Mamady DOUMBOUYA lui-même. Si cette rumeur s’averait consistante, le CAPORAL de la Légion étrangère française Mamady DOUMBOUYA devenu « colonel » devra s’en expliquer devant le pays. En tout cas, d’autres PATRIOTES en uniforme devraient le contraindre à le faire.

Le DÉTOURNEMENT des armes de la Nation, comme c’est le cas ici, relève d’une DÉLOYAUTÉ fondamentale qu’il convient de sanctionner sévèrement, et maintenant. Car chasser l’autocrate USURPATEUR, et confisquer le pouvoir politique, parce que, on veut s’enrichir, sont deux situations totalement distinctes. Le pays aurait compris, si le putschiste en chef avait déclaré : « Nous avons destitué le président Alpha CONDÉ, parce que, il a aboli l’ordre constitutionnel légal. Nous demandons au pays de nous accorder une durée de 6 à 12 mois pour 1°. RÉTABLIR l’Autorité Constitutionnelle LÉGALE. 2°. Faire assainir le Fichier électoral, et laisser les hommes et femmes politiques aller à l’élection présidentielle. Après, nous nous retirons. Car, notre tâche n’est pas de fabriquer les institutions qui nous plaisent à nous les forces spéciales, parce que nous sommes armés. La tâche que le pays nous a confié, c’est sa protection, et la protection de la Règle Fondamentale Commune, c’est-à-dire la CONSTITUTION. Nous nous en tenons à la mission que vous le pays, vous nous avez confiée… ». Un discours pareil aurait amené tous les Guinéens, dont moi-même à admettre la LÉGITIMITÉ du putsch, même si sa légalité peut-être discutée.

IL y a une CONSTITUTION qui a acquis une LÉGALITÉ solide de fait, par sa pratique, et une LÉGITIMITÉ indiscutée par sa durée. Pas besoin d’une nouvelle constitution. Prétendre « doter » la Guinée d’institutions inchangeables, est une petite ruse de bistrot qui vise à vous maintenir au pouvoir de façon ILLÉGITIME et ILLÉGALE pour deux, trois, cinq ans ou plus.

Ce que nos CONCITOYENS ont demandé et demandent toujours, c’est le RÉTABLISSEMENT de l’Ordre Constitutionnel LÉGAL, c’est-à-dire la Constitution du 7 Mai2010. D’où d’ailleurs, la création du F.N.D.C., à mon avis à juste titre. Si la Loi Fondamentale du 7 Mai 2010 n’est pas rétablie dans toute sa plénitude, alors il faut s’attendre à ce que le texte illégitime et illégal, que proposera le groupe ultra-minoritaire, soit aboli un jour ou l’autre. C’est en exigeant, y compris par la CONFONTATION immédiate, même dans la rue, le rétablissement de la constitution qui a permis d’exercer DEUX MANDATS consécutifs, sans problème institutionnel, qu’on pose les premiers jalons sérieux d’une STABILITÉ institutionnelle. Car ceux qui viendront par la suite, hésiteront mille fois à changer de constitution, à leur profit, puisque, ils en connaissent les conséquences.

Par ailleurs, la junte et son « chef » n’ont aucune LÉGALITÉ, et encore moins de LÉGITIMITÉ à parler, ou à représenter notre pays, sauf à admettre que, s’emparer des armes et munitions acquises par le pays pour sa défense, les mettre au service d’un clan ultra-minoritaire à des fins d’ENRICHISSEMENT matériel personnel, est acceptable comme FONDEMENT de la Règle Commune.

Dans l’ensemble, nos hommes et femmes politiques ont manqué de LUCIDITÉ, de COURAGE et de DISCERNEMENT, en donnant son aval à une « CHARTE » à la conception et à la rédaction de laquelle ils n’ont pas participé, en aucune manière.

Vouloir trouver le moindre accommodement avec ce caporal de la Légion étrangère française et sa petite bande ultra-minoritaire violente, c’est avoir du MÉPRIS pour l’immense majorité de l’Armée Nationale Républicaine d’ailleurs bien RECONNUE par nos concitoyens, et RABAISSER la Guinée au plan Africain et international. Puisque ainsi, vous laissez croire qu’un caporal, parce que issu de la Légion étrangère française, peut avec 80 ou une centaine d’hommes, s’emparer d’un pays de 11 ou 12 millions d’habitants, et soumettre onze mille militaires. Depuis l’occupation coloniale de l’Afrique Noire au 19ème siècle, ce serait une première.

Pour gagner du temps, et rendre la TRANSITION conflictuelle, la bande violente du « colonel » DOUMBOUYA multiplie des ruses. La CEDEAO est déjà HUMILIÉE au Mali. Si elle devrait l’être à nouveau par la bande de DOUMBOUYA en Guinée, alors il faut s’attendre à une DÉFLAGRATION généralisée en Afrique de l’Ouest. La junte dont le chef est Mamady DOUMBOUYA, doit être vaincue, par tous les moyens, et le plus tôt serait le mieux pour toute la Sous-Région.

Mamadou Billo SY SAVANÉ.

 

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