Guinée : ‘’Les forces de sécurité ont tué de nombreux manifestants, dont un enfant de sept ans’’ Amnesty international
Guinée ‘’Les voyants au rouge à l’approche de l’élection présidentielle » c’est le titre du rapport de l’ONG de défense des droits Humains Amnesty international publié ce mercredi 13 novembre 2019 à la maison de la presse à Conakry. Dans ce rapport, l’ONG épingle la guinée sur les cas graves de violation des droits de l’homme depuis quatre ans. Dans un communiqué dont copie est parvenue à notre rédaction, Amnesty International affirme que de nombreux manifestants ont été tué par les forces de sécurité.
Nous vous livrons ici un extrait du communiqué
‘’Amnesty International a constaté que 70 manifestants et passants ont été tués dans le cadre de manifestations entre janvier 2015 et octobre 2019. Si l’organisation n’a pas pu confirmer les circonstances de tous les décès, les témoignages du personnel médical et de témoins ainsi que le type de munitions utilisées indiquent qu’au moins 59 des victimes semblent avoir été tuées par la police et la gendarmerie. Parmi les victimes, un enfant de sept ans qui, selon des sources médicales, a été touché par une balle perdue en octobre 2015.
En outre, Amnesty International déplore l’homicide d’Amadou Boukariou Baldé, un étudiant battu à mort par des gendarmes déployés pour disperser une manifestation à l’Université de Labé, dans le centre de la Guinée, le 31 mai 2019.
Ce rapport révèle aussi que des centaines de personnes, dont des enfants de seulement quatre ans, ont été blessées par les forces de sécurité qui ont fait usage de balles réelles, de matraques et de gaz lacrymogènes.
L’une des victimes est Mamadou Hady Barry, 10 ans, touchés dans le dos par une balle alors qu’il rentrait chez lui depuis l’école coranique à Conakry, le 13 novembre 2018. Grièvement blessé, il a été pendant plusieurs mois incapable de marcher’’.