Guinée : l’association des fils des anciens combattants dénonce la gestion opaque des pensions de leurs parents
L’Association des Fils des Anciens Combattants et Victimes de Guerre dénoncent le non partage équitable des pensions de leurs parents. Les membres de cette Association disent avoir mené assez de démarches pour bénéficier des efforts fournis par leurs parents, en vain.
L’Association des Fils des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, accuse l’actuel Directeur de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et président d’office de l’Union Nationale des Anciens Combattants et victimes de Guerre, Elhadj Mamadou Baldé d’avoir manigancé pour exclure une bonne partie des anciens combattants et leurs familles.
Amadou Lamarana Diallo, président de cet office pense que sa venue au niveau de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, est perçue comme une jalousie chez Elhadj Amadou Baldé actuel président de l’Union Nationale des Anciens Combattants et victimes de Guerre.
« Aujourd’hui l’Office National qui est là à l’actif de Mamadou Baldé est en train de tout mélanger pour pouvoir profiter seul de cette aubaine de chance pour toutes les familles Guinéennes. Vous n’allez pas partir dans un hameau de la Guinée profonde sans retrouver une famille des anciens combattants qui a bénéficié jusqu’à un certain temps ou qui n’a jamais bénéficié. Elles sont nombreuses en Guinée. »
Mabinty Sylla est aussi fille de l’ancien combattant Momo Samory Sylla sous le matricule 54 310 que nous avons joint au téléphone depuis Fria. Elle dit avoir mené plusieurs démarches également avec tous les documents de son papa, livrés même par la France, mais sa famille n’a rien bénéficié.
« Mon papa a fait la deuxième guerre mondiale. De la France on a envoyé ses papiers ici en Guinée et c’est son Ambassade qui nous les a remis. Après on a été voir l’Office Nationale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en 2004 qui joue l’interface entre les anciens combattants et la France mais on a rien reçu comme pension ou autre chose des efforts de mon père. »
Aujourd’hui, Amadou Lamarana Diallo dénonce non seulement la disparition de son papa, mais aussi la non reconnaissance de ses efforts par ses propres collègues.
« J’ai le certificat de décès de mon papa qui date de 1965. Lorsqu’il mourait, j’étais très petit je ne résonnais pas mais quand j’ai grandi, ma maman m’a remis tous ses documents. D’abord, il S’appelle Pathé Foula Diallo, il a le matricule 35 15. Lorsqu’il est rentré en Guinée, il a servi ici à Conakry, à Kindia, à Kissidougou et d’autres préfectures. Il était reconnu par l’ancien bureau de l’Office National en 1998 même si nous ses fils nous n’avons jamais bénéfice de quelque chose et c’est depuis quand les membres de ce bureau ont constaté que je fais des dénonciations sur la façon dont les choses sont gérées, on m’a exclu et mis en prison en 2008. Surtout avec cette histoire de 8.000.000 donnés par la France et qu’ils se sont partagés entre eux l’abas »
Les membres de cette Association décident de saisir les nouvelles autorités guinéennes afin que les efforts de leurs parents soient reconnus et que les familles puissent bénéficier. Et toutes nos tentatives de joindre l’ambassade de France et l’association des anciens combattants sont restées vaines.
Boubacar Barry