Guinée : La société Bankitruck accusée de « falsification » de rapports d’activités (Enquête EP1)

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Il se passe des choses pas très claires au sein de l’entreprise d’e-agrégats et de location des camions et machines appelée Bankitruck. Elle est accusée par une de ses collaboratrices en la personne de Madame Keita, de falsification des rapports de travail de 17 camions appartenant à cette dame.

C’est une affaire qui remonte du 4 au 14 aout 2023 période à laquelle les camions de la dame ont travaillé avec Bankitruck) pour un contrat d’un an. C’est le mardi 19 septembre dernier, que notre rédaction a été alertée par cette pauvre dame qui dit avoir souffert du mauvais traitement de cette société qui évolue dans l’exploitation de la bauxite dans la préfecture de Boké.

Dans ce premier épisode, nous vous proposons les premiers témoignages de Madame Keita propriétaire de 17 camions qui a tant souffert dans sa collaboration avec Bankitruck l’entreprise qui traite directement avec les sociétés minières sur place.

Selon nos sources avec le soutien de certains travailleurs de la société minière de bauxite SPIC Guinée, Bankitruck s’est donné le luxe et les moyens de falsifier les rapports de travail de 17 camions de la pauvre dame dans le transport de la bauxite à Boffa.

Après 11 jours de collaboration, Madame Keita constate que Bankitruck falsifie les rapports réalisés par la société SPIC dans le seul but de réduire le taux d’intérêt de la dame susmentionnée. Et ses ennuis ont véritablement commencé lorsqu’elle a demandé des comptes à Bankitruck. C’est là qu’elle a vu impuissamment un de ses camions endommagé.  Explications !

« Lorsqu’ils ont falsifié les rapports et que ce n’était pas favorable pour moi, j’ai tout fait pour qu’ils me mettent dans un groupe de SPIC, ils ont refusé. Et le directeur de BankiTruck le nommé Bah Mamadou, lui a dit que si je veux vraiment connaitre les vrais tonnages de mes camions de partir me chercher un contrat direct. Chose que j’ai faite, j’ai pris tous mes camions, seulement le seul qui restait par défaut de client parce qu’au début de notre contrat j’avais un camion qui était tombé dans la mine. Je l’ai ramené à Conakry pour le réparer et le chauffeur est descendu avec la clé de ce camion qu’ils ont endommagé. Quand j’ai sorti mes camions parce qu’il avait menacé de mettre aux arrêts tous mes camions, et le seul qui restait a été endommagé. Comme il a vu que je poussais l’affaire, il est parti parce que j’avais appelé Madame Bangoura de faire tout possible pour me mettre dans un groupe de SPIC, chose qu’ils ont refusée, et elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas me mettre dans un groupe sans l’accord de Banki. Mais que s’ils créent un groupe je pouvais aller réclamer les vrais rapports pendant qu’ils sont là-bas et quand je l’ai fait ils m’ont retiré du groupe.  J’ai les preuves et les captures d’écran ».

Dans un échange audio entre la victime et un des travailleurs de la société SPIC, il ressort clairement que les rapports sont bel et bien falsifiés. Le travailleur de SPIC reconnait dans l’élément sonore la magouille qu’il y a et d’ailleurs cela serait entretenu par certains de ses collègues.

Dans le souci de comprendre la version de Banktruck, notre rédaction a tenté de joindre le service de communication de ladite société qui n’a pas accepté de se prêter à nos questions. Un des responsables nous a confié simplement que le dossier a été judiciarisé. De ce fait, il se réserve de tout commentaire sur une affaire pendante devant la justice.

A suivre !

 

 

Pathé Diallo pour Planete7.info

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