Guinée/justice : des candidats au concours d’avocat désapprouvent les résultats publiés le 27 octobre dernier
Les jeunes avocats qui avaient pris part au concours organisé par le Conseil de l’Ordre des Avocats de Guinée ne reconnaissent pas les résultats publiés la semaine dernière. Ce lundi, ils ont déposé un mémorandum auprès des différentes structures étatiques qui composent l’appareil judiciaire guinéen. En attendant une réponse à leur requête, ils comptent mener le combat jusqu’à satisfaction de leur revendication.
Ce concours organisé le 10 octobre dernier, avait pour but de sélectionner les meilleurs. Sur 395 avocats qui ont déposé leurs dossiers de candidature, 235 ont été retenus pour ce concours. Parmi eux, 11 ont été déclarés admissibles au barreau de Guinée. Souleymane Sidibé porte parole des avocats participants.
« Nous considérons ces résultats là, scandaleux, inadmissibles et inacceptables. Ils ne reflètent pas nos raisonnements lors de ce concours. »
Pour être rétabli dans leurs droits, ces avocats demandent au Conseil de l’Ordre des Avocats de Guinée et aux Bâtonniers l’annulation de ces résultats.
« Nous exigions l’annulation de ces résultats, la mise en place d’un membre de jury neutre et indépendant et la publication des corrigés types des sujets qui nous ont été soumis. »
7 personnes devraient composer le jury au compte de cette évaluation selon cet avocat. Contre toute attente, seulement 5 ont été choisis pour valider les résultats du concours. Ce qui est contraire à la loi, précise Souleymane Sidibé.
« Les membres du jury ont été constitués en violation de l’article 27. Nous demandons à ce que cette loi soit respectée. Il faut dire que nous sommes victimes de la cacophonie qui mine le Conseil de l’Ordre des Avocats de Guinée, ce qui ne devrait en aucun cas nous affecter. »
Ces candidats malheureux, ont déposé un mémorandum au Conseil de l’Ordre des avocats, au Bâtonnier, au président de la Cour d’Appel de Conakry, au Ministre de la Justice et au Ministre Secrétaire Général de la présidence. Par la même occasion, ils exigent une réponse favorable dans 72h, sans quoi, ils passeront à la vitesse supérieure préviennent-ils.
Boubacar Barry