Guinée/Camp Boiro: Les victimes ont commémoré ce 18 octobre les 50 ans des fusillades, elles demandent toujours justice !
L’association des victimes du Camp Boiro a commémoré ce lundi au camp Mamadou Boiro à Conakry les victimes de pendaison, de fusillade et de prison sous l’ère de feu président Ahmed Sékou Touré. L’objectif est de se souvenir des victimes pour leur réhabilitation. L’AVCB a également invité les nouvelles autorités du pays à organiser un procès pour en fin connaitre les bourreaux de toutes ces tueries.
C’est avec un carnaval qui est parti de la rentrée principale du camp boiro jusqu’au niveau des anciennes cellules, que la cérémonie a commencé. Dans le défilé, on pouvait voir les photos de quelques victimes sur les pancartes brandies par les
parents des victimes. Il s’agit de Barry 3, Barry Diawadou et autres.
En suite s’en est suivie la lecture du saint coran à la place où les victimes ont été exécutées. Dr Fodé Maréga est le président de l’Association.
« Des Ministres, des Gouverneurs, des Préfets et autres… ont été réveillés de leur sommeil amenés de force pour être exécutés de manière injuste dans ce camp. Nous avons toujours ces mauvais souvenirs en nous. »
50 ans après le lynchage des 70 personnes en 1971 qui ont été enterrées dans des fausses communes à travers le pays, les enfants des victimes demandent justice. Hadja Halimatou Dalein est fille de victime.
« Nous sommes prêts à pardonner, mais nous demandons d’abord justice pour nos familles, car jusqu’à présent, on ne connait rien de claire dans cette affaire. »
Sous le régime de Sékou Touré, plusieurs personnes ont été tuées de manière injuste, pense Mohamed conté secrétaire général de l’Association des Victimes du Camp Boiro. Cela a mis le pays dans un deuil interminable.
« La tuerie de nos parents a plongé notre pays la Guinée dans une situation de désolation totale car à l’époque, personne je dis bien personne n’osait lever le petit doigt pour dire au president Sékou Touré d’arrêter ces atrocités là. Ce qui était très grave. »
La cérémonie a pris fin par la visite de quelques fausses communes qui se trouvent dans l’enceinte du Camp Boiro.
Boubacar Barry