Guinée : Aliou Bah, prisonnier politique sous le régime du général Mamadi Doumbouya
Chers compatriotes,
L’arrestation d’Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel), survenue le 26 décembre 2024 à Pamelap, à la frontière entre la Guinée et la Sierra Leone, suivie de son incarcération à la Prison centrale de Coronthy à Conakry, le 30 décembre 2024, suscite de graves préoccupations. Condamné à deux ans de prison pour « offense et diffamation » à l’encontre du Général Doumbouyah, cette décision repose sur des lois obsolètes et illustre une justice manifestement instrumentalisée.
Une Justice Politique
Les accusations contre Aliou Bah s’appuient sur une interprétation contestable de l’article 37 de la Constitution de 2010, déjà invalidée par le coup d’État civil d’Alpha Condé en 2020. De plus, la fonction présidentielle de Mamady Doumbouyah, issue d’un coup d’État, n’est pas légalement reconnue selon les articles 27 et 29 de la Constitution.
Coup d’État ou Révolution ?
Le coup d’État militaire du 5 septembre 2021, orchestré par le Général Doumbouyah, constitue une violation manifeste des principes
démocratiques. Fondé sur l’idéologie du « pouvoir au bout du fusil », un coup d’État se distingue d’une révolution populaire par sa nature
coercitive. Il va à l’encontre de l’article 141 de la Constitution du 7 mai 2010, qui stipule que l’armée doit rester apolitique et entièrement dédiée au service de la nation.
Le Combat d’Aliou Bah pour la Démocratie
Depuis les années 2000, Aliou Bah s’est illustré comme un fervent défenseur de l’État de droit et des libertés fondamentales. Leader
charismatique du MoDel depuis 2018, il a inlassablement dénoncé les dérives autoritaires des différents régimes qui se sont succédé, tout en
restant fidèle au cadre légal. Son emprisonnement, dicté par des considérations politiques, représente une atteinte majeure à la liberté d’expression et à l’indépendance de la justice.
Appel à la Mobilisation
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) appelle le peuple guinéen à se mobiliser contre cette injustice, afin de défendre les principes
démocratiques et de réclamer une justice équitable. Le COPAG tient à souligner que les autorités religieuses guinéennes, aux côtés des associations, des ONG, des syndicats et de la société civile, font partie intégrante des forces vives du pays. Elles jouent un rôle crucial dans la
construction d’un État de droit démocratique en Guinée. Aliou Bah symbolise l’espoir d’une Guinée unie, respectueuse des droits fondamentaux et de la cohésion nationale.
JETÉ EN PÂTURE PAR UN PROCÈS POLITIQUE EXPÉDITIF
Le procès d’Aliou Bah illustre une instrumentalisation manifeste de l’appareil judiciaire par le CNRD et ses alliés. Sous l’emprise d’une magistrature docile et insensible aux droits des accusés, la justice guinéenne se mue en un outil de
répression politique.
Le Procès Politique : Une Arme de Répression
Un procès politique vise à neutraliser quiconque conteste l’autorité d’un régime autoritaire. Dans de tels systèmes, la justice est asservie, les juges soumis au pouvoir exécutif, et les droits de la défense bafoués. Ces procédures, davantage spectacles que procès équitables, ont pour objectif de dissuader les opposants en envoyant un message clair : toute remise en cause du pouvoir en place sera sévèrement réprimée.
Dans le cas d’Aliou Bah, le procès n’est qu’une caricature de justice. Il reflète la dérive d’un système où les pouvoirs sont confondus et où l’indépendance judiciaire est sacrifiée au profit du contrôle politique. Ce type de répression incarne la brutalité des régimes autoritaires, où les institutions sont dévoyées pour museler toute voix dissidente.
Exemples de Procès Politiques en Afrique
Ce phénomène n’est pas isolé. Au Sénégal, le leader Ousmane Sonko a été condamné pour diffamation et corruption de la jeunesse, ce qui l’a disqualifié de l’élection présidentielle de 2024, avant son emprisonnement. Malgré ces manœuvres, son successeur désigné, Bassirou Diomaye Faye, a remporté les élections dès le premier tour avec 54,28 % des suffrages. Sur le plan historique, le procès de Rivonia en 1964, qui visait Nelson Mandela, est emblématique. Accusé de sabotage et de trahison, Mandela a défendu ses idéaux d’une société libre et démocratique, malgré une condamnation à la prison à vie. Libéré en 1990, il devint président de l’Afrique du Sud en 1994, marquant l’histoire par son combat pour la justice.
Appel à la Résistance
Le Congrès des Patriotes de Guinée (COPAG) rappelle au peuple guinéen que le procès d’Aliou Bah ne saurait être considéré comme une simple affaire judiciaire. Il s’agit plutôt d’une tentative du CNRD et de ses alliés de museler ceux qui s’engagent pour une Guinée libre et démocratique. Plus que jamais, il est essentiel de défendre les principes fondamentaux de justice, de liberté et de souveraineté populaire.
Comme l’a si bien exprimé Thomas Sankara :
« Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple. »
Vive une Guinée libre, démocratique et prospère !
Vive le Congrès des Patriotes de Guinée !
Papa Attigou Bah
Leader Politique
Président du Congrès des Patriotes de Guinée
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