Explosion des prix des denrées à la veille de la fête: le gouvernement interpellé !
Nous sommes au marché de Koloma dans la commune de Retoma, l’une des plus grandes de la capitale guinéenne. À quelques jours de la fête de Tabaski, autrement appelée l’Eid El Kebir, les citoyens s’activent chacun en fonction de ses capacités financière, pour célébrer cette fête dans l’allégresse.
Dans les lieux de vente de viande, vendeurs et acheteurs ont tous une inquiétude commune. Chacun se plaint de la cherté de la vie surtout en cette période de crise sanitaire liée au Covid-19. Une situation qui explique la rareté des clients devant les points de vente, selon Alhassane Diallo, vendeur.
“ Aujourd’hui, tout le monde sait la situation dans laquelle vivent les citoyens surtout ici dans la capitale. Il n’y a pas d’affluence, les clients font rare, pourtant nous aussi on revend pour gagner quelque chose comme bénéfice mais vraiment c’est compliqué ”, déplore – t -il.
Non loin de là, on a trouvé un autre vendeur qui a une toute autre préoccupation. Lui, comme beaucoup d’autres, ont des difficultés liées à la conservation de leur viande. Cela impacte négativement son activité, a-t-il confié à notre reporter.
“ Certains clients, quand ils viennent, si tu pèse pour eux, ils disent qu’ils ne prennent pas parce que c’est petit. Ils disent souvent qu’on leur donne de la viande pourrie comme ça ”.
Rencontrée dans ce marché, une mère de famille venue pour acheter des conditionnements n’a pas caché son amertume. Elle pense que le gouvernement ne fait pas assez pour soulager le panier de la ménagère surtout en cette période exceptionnelle de grande consommation. Déçue, elle tire à boulets rouges sur les gouvernants. Plus loin, notre interlocutrice sous couvert de l’anonymat dit garder toujours de bons souvenirs de l’ancien régime de feu Général Lansana Conté.
“ Pendant le régime de Lansana Conté ce n’était pas comme ça. À l’époque même quand tu pars au marché avec 10 mille francs guinéens tu peux acheter beaucoup de condiments. Nous souffrons énormément nous les femmes. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide. Ils n’ont qu’à diminuer les prix pour que nous puissions avoir de quoi mettre dans nos marmites le jour de la fête ”, a-t-elle lancé avec insistance.
ADD