Eli Kamano : « Aucune élection n’a été crédible en Guinée…»

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Le président du Parti Guinéen pour la solidarité, la démocratie et le développement (PGSD) a brisé le silence ce vendredi 20 novembre 2020, sur le déroulement du dernier scrutin présidentiel du 18 octobre dernier.

D’abord sur le débat autour de la crédibilité de cette élection, Eli Kamano a été catégorique.

« Aucune élection n’a été crédible en Guinée. Pourtant on organise pas les élections seulement pour organiser ou pour se maintenir», a laissé entendre l’opposant

Cet artiste devenu homme politique déplore l’ethnicisation  du débat politique en Guinée.
Un débat qui selon ses propres termes, est devenu très sensible au sein de l’opinion publique.

« Aujourd’hui, le débat a quitté un niveau politique pour s’investir à un débat communautaire et ethnique. Lorsque tu parles des élections et de la politique aujourd’hui il faut faire beaucoup attention pour ne pas toucher la sensibilité des uns et des autres qui pensent qu’ils sont des bourreaux ou qu’ils sont des victimes», ajoute-t-il

Concernant le côté organisationnel de l’élection présidentielle qui a abouti à la réélection d’Alpha Condé, Eli Kamano soulève des manquements.

« Ce que je sais, du début de notre combat au niveau du Fndc à maintenant, il y a des bavures, il y a eu des erreurs et il y a eu des manquements», dénonce le directeur de campagne du parti PLP

Face à ce qu’il qualifie de la dictature, le président du parti PGSD invite les acteurs politiques de l’opposition à une prise de conscience.

« Si on est pas capable de faire un mea-culpa, de faire une rétrospective de ce qu’on a manqué comme stratégie et à la bonne réflexion à laquelle on a manqué, dans les prochaines années on ne va gagner aucun combat dans ce pays face à la dictature».

Au regard du poids politique dont il dispose, Eli Kamano pense que la participation de Cellou Dalein Diallo a donné un crédit à cette élection.

« Nous avons été ensemble à un mouvement où nous avons refusé de participer aux élections législatives sous prétexte qu’en le faisant on aura validé le changement constitutionnel. Nous les jeunes politiciens on a accepté de ne pas aller si non je serai aujourd’hui député à l’Assemblée nationale», regrette t-il

ADD

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