Chaque fois que le temps me le permettra, je démontrerai que des affirmations sous alpha Condé étaient des mensonges grossiers. Même si cela ne représente pas grand-chose maintenant, j’aimerais que dans le futur, nos descendants puissent connaitre ce pan de notre histoire et qu’ils ne laissent plus un imposteur de la trempe d’Alpha Condé, diriger notre chère Guinée.
1) Alpha Condé ne voulait pas se représenter, ce sont les femmes qui l’ont poussé.
Avant les élections présidentielles de 2010, je m’étais intéressé au portrait des candidats dont Alpha Condé. Pour son âge, à part Professeur ( ?), opposant historique et ancien président de la FEANF (la Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France), rien de spécial. Il a été président pendant un an et le Professeur Ansoumane Doré (RIP), une sommité intellectuelle, m’avait dit ceci « mon cher Paul, quand Alpha Condé était président, la FEANF n’était plus la même. On peut même dire une FEANF par pays, à cause des dissensions ».
Le jour de la désignation d’Alpha Condé comme candidat du parti RPG (Rassemblement du Peuple de Guinée), pour l’élection présidentielle, au Palais du Peuple, son discours laissait à désirer. Du genre « nous avons fait le combat à Bamako ; j’ai dit à Kadhafi que nous sommes panafricains avant lui… ». Il n’avait aucun projet de société.
J’ai dit à mon entourage et j’ai commencé à publier des articles disant que Alpha Condé n’est pas compétent pour diriger la Guinée. Mes textes contre lui sont sur le net.
Passons les détails de l’élection de 2010. Alpha Condé président dit: « le travail pour redresser la Guinée est tellement immense qu’un mandat ne suffira pas ». J’ai dit à mon cousin qu’il n’est pas encore installé et il nous parle d’un second mandat. Il va s’agripper au pouvoir.
Deux ou trois ans après sa réélection en 2015, le fameux coup KO dont je ne vais pas parler ici, j’étais en Guinée. J’étais allé rendre visite à un Tonton qui n’est plus de ce monde. Il m’avait demandé de passer et arrivé, il n’était pas chez lui mais il avait laissé le message de l’attendre car il allait à une réunion imprévue qui ne durera pas. A son retour, il me confia ceci :
« Il y a quelques forestiers tel et tel (je garde les noms) que le président Alpha Condé a mandaté pour rencontrer les responsables de la communauté forestière à Conakry. Ils nous ont dit que le président veut un troisième mandat, donc il prépare le terrain ».
Quelques temps plus tard, j’ai commencé à voir à la TV guinéenne, des hommes et des femmes qui critiquaient la constitution, qu’il faut la changer. Certains vont jusqu’à affirmer qu’une nouvelle constitution modernisera notre pays. Plus cupide que certains guinéens, tu meurs.
Plus des voix dissidentes parlaient de troisième mandat, plus le clan Alpha Condé devenait nerveux et cruel.
Alors quand certains affirment que ce sont les femmes qui l’ont poussé à se représenter et surtout qu’elles ont payé sa caution, je dis que c’est un gros mensonge que les anti 3e mandat n’ont pas avalé. Ces gens croyaient que nous buvons par les narines ou quoi.
Tous ceux qui ont payé de leurs vies, la lutte contre ce maudit mandat de trop, sont nos martyres. Il faut que des routes de Guinée portent leurs noms, tout comme ceux de tous les martyres des différents régimes. C’est la moindre des choses.
Pour mon expérience personnelle, je mettais sur ma page FB, amoulanfé, je suis contre le 3e mandat et j’ai même publié un jour que Alpha Condé est un imposteur.
Un proche m’a raconté qu’il était avec un conseillé d’Alpha Condé quand la discussion est tombée sur la traite négrière. Alors ce proche parla de moi. Il ne fallait pas. Le conseillé lui déclara « tu le connais, méfies toi de lui, il écrit des choses sur FB, alors là. Le président le connait, il m’a même demandé de noter son nom… ». Il n’a pas dit pourquoi il nota mon nom.
Il autre proche me téléphona un jour « Paul, qu’est ce que tu racontes sur FB, viens de parler de toi à un ministre proche du président, si je savais je ne l’aurais pas fait. Cela l’a énervé et il m’a dit que tu es une grande gueule… ».
C’était juste une confirmation car je savais depuis longtemps que j’étais persona non grata dans leur milieu.
Quand en Mars 2021, j’ai affiché sur ma page que j’étais à Dakar, j’ai eu au moins une vingtaine de messages, des proches et amis qui voulaient savoir ce que je faisais et surtout de ne pas aller en Guinée. Je n’en avais pas l’intention de toutes les façons.
Je redis encore une fois, quand les journalistes invitent ceux qui nous ont enfumé pendant des années, j’aimerais qu’ils nous invitent aussi pour un débat contradictoire. Je suis prêt à tout moment.
Paul Théa