Côte d’Ivoire : Sidya Touré et Bah Oury comprennent Ouattara
« Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré Alassane Ouattara ce jeudi 06 Août 2020. Cette surprenante sortie du Président ivoirien a suscité des réactions chez la classe politique guinéenne, l’opposition notamment.
Si Alpha Condé et Alassane Ouattara se sont prononcé le même jour sur la course pour un autre mandat, Sidya Touré refuse de comparer les deux situations de ces deux pays. « Comparaison n’est pas raison. Il y a des circonstances atténuantes là-bas(en Côte d’Ivoire, ndlr). Vous savez tous le contexte avec la mort de Gon Koulibaly et dans quelle condition aussi. Mais chez nous ici, qu’est-ce qu’Alpha Condé a à nous proposer après avoir tué plus de 200 Guinéens dans les manifestations et dans les fosses communes à Nzérékoré ?… », a réagit le Président de l’UFR sur les antennes d’Espace FM.
Après Sidya Touré, c’est Bah Oury qui a été joint au téléphone par nos confrères. Comme son prédécesseur, le Président de l’UDRG a lui aussi tenté de justifier la position d’Alassane Ouattara tout en laissant quelques réserves. « Juridiquement, rien ne lui empêche de se présenter aux prochaines élections. C’est du point de vue politique qu’il est reprochable parce qu’il avait annoncé solennellement qu’il n’allait pas se représenter. Mais en Guinée, il y a eu un coup d’Etat juridique sur la Constitution de 2010 qui était pourtant verrouillée », a laissé entendre Amadou Oury Bah.
Ces sorties de ces deux membres du FNDC pourraient être qualifiées de prises de position par intérêt en ce sens que les président Condé et Ouattara sont tous au crépuscule de leurs deuxièmes mandats. La notion de l’alternance politique est donc menacée dans les deux pays voisins.
Thierno Barry