Continuons de faire des acrobaties en espérant éviter les vertiges, courbatures et arrêts cardiaques. (par Aliou Bah)
Au lieu de créer la confiance entre les Guinéens, on veut les tromper pour espérer rassurer la communauté internationale et éviter des sanctions.
Comment expliquer que pour un pays qui appartient à tous, des dirigeants non élus demandent à une classe politique légitime de coller uniquement un chronogramme et un délai à un agenda non consensuel d’une transition ? Il se dit souvent que consommer un plat dont vous ignorez les cuisiniers et les ingrédients, vous expose à tous les risques d’empoisonnement.
En fait, ce que la classe politique représentative demande au CNRD, c’est d’ouvrir un cadre de dialogue pour déterminer ensemble les éléments qui composent le volet politique et électoral de la transition; cela veut dire la dimension législative (constitution et code électoral) et celle opérationnelle (organe de gestion des élections et fichier électoral).
Ce n’est qu’à travers un exercice de simulation des étapes essentielles qu’il sera possible de définir un chronogramme et une durée. L’avantage d’une telle démarche serait que tous les acteurs concernés s’impliquent dans la préparation et l’exécution des tâches sous la supervision de la société civile Guinéenne, d’un Médiateur de la CEDEAO et du G5 qui regroupe les partenaires techniques et financiers.
Au lieu de cela, on livre à la classe politique du consommable pour faire croire qu’on a le souci de l’inclusivité et que les destinataires sont de mauvaise foi. Tout ceci pour hâter le pas vers la CEDEAO et dresser l’opinion publique contre des acteurs politiques qui se sont battu pour débarrasser notre pays de la dictature.
Continuons de faire des acrobaties en espérant éviter les vertiges, courbatures et arrêts cardiaques.
Aliou BAH
MoDeL