Construction de l’échangeur de Bambéto : réactions divergentes des citoyens sur le démarrage des travaux de construction
Le Président de la transition avait lancé le mois d’avril dernier les travaux de construction et d’aménagement de l’Echangeur du rond-point de Bambéto. Quelques mois après, les travailleurs s’activent sur le terrain pour tenir l’exécution du délai imparti pour la réalisation du projet.
Pour comprendre le niveau de l’évolution des travaux notre rédaction est allée à la rencontre du superviseur général du projet Mohamed Chérif Diallo.
« Nous avons fini d’installer les bases pour le stockage de nos matériels, nous sommes également en train de dégager certaines voiries pour éviter les embouteillages et tout ce qui pourrait éventuellement empêcher la circulation, avant la fin des travaux. Nous avons prévu d’aménager quatre grandes déviations pour la fluidité de la circulation. Actuellement nous travaillons sur le souterrain car il est le principal travail », a expliqué M. Diallo.
Cependant, certains riverains du carrefour de Bambéto se plaignent des dérangements causés par les travaux du projet. Fatoumata Binta Fofana, vendeuse de fruits à proximité du rond-point, explique son calvaire.
« Je suis très heureuse de voir la réalisation de cet Echangeur, mais nous sommes envahis par la poussière et le bruit des moteurs des engins. Nous sommes vraiment inquiets pour notre santé. Il fallait prendre toutes les dispositions nécessaires leur permettant de travailler sans déranger les personnes qui sont aux alentours du carrefour ».
Par contre, d’autres se réjouissent du démarrage de ces travaux. « Personnellement, je salue cette initiative. Je pense qu’après l’exécution des travaux, il n’y aura plus de bouchons au niveau de cette route qui est l’une des routes les plus pratiquées de Conakry », a laissé entendre Mamadou Aliou Barry, chauffeur de taxi qui roule sur le tronçon Kagbélin-Madima.
Si certains chauffeurs apprécient le projet, mais ils émettent des inquiétudes quant au respect du délai d’exécution du projet. C’est le cas de Moussa Sidibé. « En Guinée, les initiatives ne manquent pratiquement pas, mais c’est la pérennisation qui fait défaut », regrette-t-il
Il faut rappeler que les travaux sont exécutés par la société Sinohydro Corporation Limited. Financé à un peu plus de 26 millions de dollars par le Fonds koweitien pour le développement économique arabe, le projet prévoit un pont à 2×2 voies, un passage souterrain à 2×1 voie et un niveau intermédiaire de rond-point à sens giratoire.
Mo Diongassi