Conseil National de la Transition, Dansa Kourouma : quatre raisons d’y croire !

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Nommé depuis le 22 janvier à la tête du Conseil National de la Transition par le président Mamadi Doumbouya, le natif de Faranah dirige l’institution qui est censé légiférer pour déterminer la durée de la transition. Présent dès les premières heures dans l’entourage du président de la transition, l’homme entend jouir de tous ses atouts pour mériter la confiance placée en lui à cette phase cruciale de l’histoire de la Guinée.

Alors que tout le pays était resté scotché depuis des mois à l’attente de l’installation du Conseil National d’une transition ouverte à la suite de la prise du pouvoir en septembre 2021 par l’armée, c’est finalement en début d’année que la nouvelle tombe à travers un décret nommant les membres l’organe qui représente toutes les organisations socio-professionnelles du pays, ainsi que les partis politiques. Leur rôle, participer aux discussions sur l’agenda de la transition. Jusque-là président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, Dansa Kourouma bénéficie ainsi de la confiance de l’homme du 05 septembre pour conduire en tant que président, les débats dans une institution qui fait de lui la deuxième personnalité de l’État (la Constitution guinéenne faisant traditionnellement du président de l’Assemblée nationale le dauphin du chef de l’État en cas de vacance du pouvoir). En dépit des nombreuses attentes autour de l’issue de la transition, le médecin de 45 ans réussira-t-il le pari d’un retour abouti à l’ordre constitutionnel ? Voici ses atouts !

Son expérience et qualités professionnelles

Au moment où les compétences sont requises désormais pour occuper des postes aussi stratégiques au sommet de l’Etat, l’exemple Dansa Kourouma n’a l’ombre d’aucun doute. Titulaire du diplôme de Docteur en Médecine de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, il a par la suite accumulé des formations dans plusieurs domaines, dont la gestion des programmes et projets, l’expertise médicale en réparation juridique du dommage corporel, sans oublier son apport dans la pédagogie avec des cours dans certaines universités de Conakry. Toutes ces connaissances font de lui un homme averti et rompu aux exigences professionnelles. Président de la plateforme citoyenne de surveillance des élections en Guinée (Regard du peuple RdP) et président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne CNOSCG depuis 2014, Dansa est un connaisseur de la société guinéenne dans son ensemble. Brillant activiste et spécialiste des questions de surveillance électorale, l’homme a participé depuis 2010 aux grands rendez-vous politiques de l’histoire de son pays avant de prendre les rênes du CNT. Rien ne lui est étrange, puisqu’en était déjà le poste de rapporteur au sein du conseil mis en place à la suite du coup d’État de Moussa Dadis Camara (2008).

Son carnet d’adresse

Pour avoir fait ses classes dans tous les compartiments de la société guinéenne, le président du Conseil National de la Transition connait presque tout le monde, ou plutôt les acteurs majeurs de la politique dans son pays. Dansa, c’est surtout celui qui sait entretenir ses contacts. Même avec ses pires adversaires, il a su trouver le juste équilibre pour maintenir le cap. Des autorités administratives à celles religieuses, en passant par la classe politique et même celle considérée comme la plus démunie de la société, il ne fait rien dans la dentelle pour étendre son réseau. Même du temps des confrontations les plus vigoureuses entre mouvances et opposition en Guinée, son créneau est resté le même, celui de rester à l’écoute de tout le monde pour éviter de basculer dans le radicalisme idéologique. Acteur non des moindres de la société civile guinéenne, ses relations et contacts lui ont permis d’assurer le management idéal partout pour assoir ses orientations.

Ses convictions et sa liberté d’opinion

Dans ses prises de positions, Dansa Kourouma est aussi connu pour son attitude mesurée dans les débats. Très à l’aise face aux médias, il se défaits rarement, sinon jamais de ses convictions. A la tête du CNOSC, il s’est battu pour défendre les valeurs de cette organisation de la société civile en Guinée. Parfois incompris à cause de sa liberté d’opinion qu’il défend même face à ceux qui sont considérés comme ses alliés, il est bien conscient des enjeux liés aux débats au sein de l’organe en charge de légiférer autour des questions centrales pour un retour à l’ordre constitutionnel. Bien que n’occupant aucune fonction officielle avant sa nomination à la tête du CNT, il apportait avec humilité et tact son expertise au président Mamadi Doumbouya et au CRND.

Son leadership et son influence

Dans une entité complètement divisée et marquée par une crise de confiance sans égale entre les différents acteurs, le colonel-président savait bien qu’il lui fallait du temps pour faire le bon choix de celui qui pouvait l’aider à tirer haut la transition qu’il a ouvert le 05 septembre 2021. En misant sur le président du CSOSC, il a choisi le leadership d’un homme de solution aux problèmes de gouvernance et surtout de fonctionnement des institutions dans son pays. Au-delà de cette vision, le choix de Dansa permet d’insuffler plus de rythme et de dynamisme dans l’orientation des différentes propositions issues des assises nationales récemment lancées par les autorités de la transition. Son influence et sa parfaite maitrise des rouages sociopolitiques du pays ne sont plus à démontrer.

Pour toutes ces raisons, le choix Dansa Kourouma augure donc de l’espoir quant à la l’issue de la transition qui passera par l’analyse de plusieurs questions centrales, dont entre autres le chronogramme électoral, la relecture du code électoral et surtout l’élaboration de la nouvelle constitution du pays. A la tête du CNT, Dansa Kourouma saura mettre en avant tous ses atouts pour mener.

Hamzah Bah

 

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