Conduite « unilatérale » de la transition en Guinée: des OSC et le FNDC au Sénégal haussent le ton contre les putschistes
L’arrivée du CNRD au pouvoir le 05 septembre 2021 a suscité beaucoup d’espoirs au sein des populations guinéennes. Le peuple de Guinée convaincu des raisons invoquées pour la prise du pouvoir a décidé de soutenir massivement les actions du CNRD. Toutefois, la situation actuelle très préoccupante pose de sérieuses incertitudes pour l’avenir du pays.
En effet, Le climat politique actuel est marqué par une profonde crise due entre autres à l’absence d’un dialogue inclusif et sincère, la confiscation des libertés individuelles et collectives, l’absence d’un chronogramme électoral consensuel et réaliste et la violation gravissime des droits humains. Entre la prétendue dissolution du FNDC, les assassinats et les arrestations arbitraires de paisibles citoyens, les tortures dans les camps militaires, les postes de police et de la gendarmerie, le CNRD excelle malheureusement dans la répression et la violation systématiquement de la charte de transition pourtant texte de base de la période transitoire.
Au regard de la situation alarmante, les organisations de la société civile sénégalaise et le FNDC Sénégal exigent des autorités de la transition en l’occurrence du CNRD :
– Le respect de la charte de la transition en particulier les dispositions des articles 8 et 77 ;
– Le respect des engagements initiaux du 05 septembre 2021 ;
– La libération des leaders du FNDC et des détenus politiques à l’occasion des manifestations pacifiques ;
– L’ouverture d’un cadre dialogue inclusif et sincère pour parvenir à l’adoption d’un chronogramme électoral consensuel et réaliste pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ;
– Le respect des libertés individuelles et collectives par la levée de l’interdiction de
manifester ;
– L’arrêt de l’instrumentalisation de la justice pour des fins politiques.
Par ailleurs, les organisations de la société civile sénégalaise et le FNDC Sénégal invitent la CEDEAO en sa qualité d’instance sous régionale à s’impliquer davantage pour trouver des solutions à temps afin de résoudre la crise guinéenne. C’est également l’occasion d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les risques d’instabilités sociale et politique qu’encourt la Guinée.