C’est un constat alarmant malgré les efforts mis en place par les autorités dans la lutte contre les déchets dans la capitale guinéenne mais aussi à l’intérieur du pays. Les tas d’immondices sont visibles partout à travers la ville malgré l’installation des bacs à ordures de la société turque Albayrak.
Est-ce un manque de civisme de certains citoyens ou la démission de l’Etat dans sa mission de rendre la ville propre ?
En tout cas d’une réponse à une autre. Le chargé de la communication du Groupement des Intérêts Économiques GIE d’un ensemble des PME que nous avons rencontré ce lundi 30 octobre dans un dépotoir fait une grille de lecture de cette situation.
Pour Pépé Monemou la légèreté des autorités communale impacte beaucoup l’activité qu’ils mènent sur le terrain. C’est pourquoi il fait une invite aux autorités. « Dans la collecte des ordures nous sommes avant tout le maillon c’est à dire que nous sommes en contact direct avec les citoyens. Notre travail est de prendre les déchets et les déposer au niveau des dépotoirs mais il arrive des fois que nous sommes confrontés à des difficultés comme ce que vous voyez le dépotoir est rempli et nous nos engins sont là impossible de décharger, le camion des fois vient tardivement cela nous impacte beaucoup même. L’autre difficulté que nous avons c’est que certains citoyens refusent catégoriquement de s’abonner donc c’est aux autorités de faire le maximum pour trouver une solution à ça. Puisque dans d’autres pays c’est comme ça que ça fonctionne », explique le responsable de la communication.
Poursuivant, il pointe également un doigt accusateur aux citoyens qui selon manquent parfois de civisme dans le cadre de la gestion des ordures dans les ménages.
« Rassurez-vous que l’abonnement est à un prix abordable puisque chacun s’abonne en fonction de ses moyens donc c’est un manque de volonté et aussi de civisme. Nous estimons qu’en lieu et place des montants déboursés pour les journées d’assainissement il serait mieux de subventionner les PME cela va permettre que nous ayons plus d’abonnés pour en fin arriver à nos fins. Mais malheureusement cela n’est qu’un rêve pour le moment c’est pourquoi nous avons mis en place la CONAG, la coordination nationale des acteurs de l’assainissement pour nous permettre de bien mener nos actions sur le terrain. Nous disons aux autorités de ne pas démissionner puisque c’est de leur responsabilité alors qu’elles mettent les moyens à la disposition des PME pour lutter contre l’insalubrité dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Mohamed Diallo pour Planete7.info